KikouBlog de philkikou - Octobre 2013
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Archives Octobre 2013

Hêtre à l'automne

Par philkikou - 27-10-2013 22:57:04 - 6 commentaires


Vivaldi ♪ Les 4 Saisons Seasons ☼ Automne... par musiclover4

                      

Hier lors de ma sortie vélo hebdomadaire j'ai apprécié ces passages dans ces sous-bois de hêtres dans le Pilat habillés de mille feux par l'AUTOMNE !!!

http://www.kikourou.net/entrainement/ficheseance.php?id=223415

 

Que c'est agréable de flaner, trainer, s'éterniser dans ces sous-bois... Le temps suspend son vol...


Reposant, ressourçant avant d'entrer en "hiber" ( je ne suis pas encore enrhubé, mais pour "hiber-nez" c'est normal;-) )

 



Chant d'automne



Bientôt nous plongerons dans les froides ténèbres ;
Adieu, vive clarté de nos étés trop courts !
J'entends déjà tomber avec des chocs funèbres
Le bois retentissant sur le pavé des cours.

Tout l'hiver va rentrer dans mon être : colère,
Haine, frissons, horreur, labeur dur et forcé,
Et, comme le soleil dans son enfer polaire,
Mon coeur ne sera plus qu'un bloc rouge et glacé.

J'écoute en frémissant chaque bûche qui tombe ;
L'échafaud qu'on bâtit n'a pas d'écho plus sourd.
Mon esprit est pareil à la tour qui succombe
Sous les coups du bélier infatigable et lourd.

Il me semble, bercé par ce choc monotone,
Qu'on cloue en grande hâte un cercueil quelque part.
Pour qui ? - C'était hier l'été ; voici l'automne !
Ce bruit mystérieux sonne comme un départ.

II

J'aime de vos longs yeux la lumière verdâtre,
Douce beauté, mais tout aujourd'hui m'est amer,
Et rien, ni votre amour, ni le boudoir, ni l'âtre,
Ne me vaut le soleil rayonnant sur la mer.

Et pourtant aimez-moi, tendre coeur ! soyez mère,
Même pour un ingrat, même pour un méchant ;
Amante ou soeur, soyez la douceur éphémère
D'un glorieux automne ou d'un soleil couchant.

Courte tâche ! La tombe attend ; elle est avide !
Ah ! laissez-moi, mon front posé sur vos genoux,
Goûter, en regrettant l'été blanc et torride,
De l'arrière-saison le rayon jaune et doux !



 

 

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La dernière échappée d'Albert Bourlon

Par philkikou - 27-10-2013 22:33:54 - 4 commentaires

Albert Bourlon est un coureur cycliste français, né le 23 novembre 1916 à Sancergues et mort le 16 octobre 2013. Il détient depuis le 11 juillet 1947 le record de la plus longue échappée victorieuse sur une étape du Tour de France soit 253 km.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Albert_Bourlon

 

 

ALBERT BOURLON FAIT LE DÉPART

Dans ces passions chauvines que la guerre a mal éteintes, dans ce suspense sportif qui anime la course jusqu'au bout, la performance d'Albert Bourlon relève à la fois de l'exploit et de l'anecdote. Presque 253 kilomètres d'échappée solitaire ! Sur la première étape des Pyrénées, entre Carcassonne et Luchon, le coureur de l'équipe Centre – Sud-Ouest est parti
gagner sa croûte. Il sait qu'il y a plus de cinquante mille francs de primes distribués dans les cinquante premiers kilomètres. Dès le départ, il attaque. (...)
Au début, son échappée a fait sourire ses adversaires, sauf ceux qui comptaient récolter des sous. Bourlon est connu pour ses efforts vains et insensés. Attardé sur l'étape de la veille, il avait essayé de refaire son retard seul dans le vent au lieu de s'abriter dans un petit groupe. Pire, en 1946, il est parti d'entrée sur Monaco-Paris et s'est retrouvé à pied dans le col d'Izoard, loin derrière les premiers. Mais aujourd'hui, son avance en tête ne cesse de grimper. (...) «
Mais si, au départ, j'avais su que je resterais seul durant 253 kilomètres... je me demande ce que j'aurais fait» (3), dit-t-il après coup.

UNE DOUCHE AVANT DE VOIR ARRIVER SES ADVERSAIRES

Derrière lui, ses coéquipiers ramollissent les relais du peloton. Changement de rythme dans la montée du col de Port, où René Vietto doitchanger de vélo. Les attaques fusent. Une menace pour l'échappée, vite dissipée dans la descente, lorsque le peloton se reforme. Depuis le départ, Albert Bourlon n'a pas perdu une seule minute. (...)
Le Belge Callens et l'Italien Cottur contre-attaquent dans le final, mais il les devance de plus de seize minutes à l'arrivée. A Luchon, Bourlon lance aux commissaires : «
Vous m’avez vu cette fois ?» (5) Deux jours plus tôt, il avait été oublié dans le classement de l'étape et il avait dû porter réclamation. Cette fois, il a le temps de prendre une douche avant d'assister à l'arrivée de ses poursuivants.

BOURLON TRAVERSE UN AFFLUENT DU DANUBE GELÉ

Le lendemain,
L'Equipe salue sa générosité : «Bourlon a un cœur comme peu de coureurs en ont un. Ce menu cœur qui l'aida à s'évader des stalags allemands et après deux ans de captivité et trois d'expatriation l'aida à redevenir un très bon routier qui a peut-être le tort de trop le confiner dans les courses régionales.» C'est la seule allusion à son passé de prisonnier pendant la guerre. Après la débâcle de 1940, Bourlon est retenu dans le Stalag VIIIC, à Sagan, en Pologne. (...) Il est interné dans une baraque disciplinaire après une première évasion ratée. En 1943, il travaille dans la gare de la ville. Une occasion idéale pour se glisser dans un train de rapatriés. Il aurait peut être réussi à s'enfuir si un officier français ne l'avait pas dénoncé. Bourlon retourne dans un stalag, à Fürstenberg-sur-Oder. Troisième tentative d'évasion : sous une fausse identité, il rejoint l'Ukraine, la Slovaquie, la Hongrie, et enfin la Roumanie. Le 2 novembre 1943, il arrive à Bucarest. La frontière, il la traverse à la nage. Et qu'importe que la Tisza, cet affluent du Danube, soit gelée en cette saison. (6)

UN RECORD QUI NE DEVRAIT JAMAIS ÊTRE BATTU

Albert Bourlon est resté dans le pays jusqu'en 1944. Il y a même couru, sous les couleurs du Viforul
Dacia (le Tourbillon roumain). A son retour en France, il est engagé par Mercier puis Rochet. Sa victoire à Luchon n'a pas bouleversé sa carrière. Sa longue fugue n'aura pas de contrepoint. Bourlon sera ignoré de l'équipe de France. Parce qu'il possédait sa carte au Parti communiste, affirme-t-il. «J'ai bien connu Jacques Goddet et je suis sûr que ce n'était pas la raison» (7), objecte Jean Bobet, qui a retracé sa carrière. Pour l'histoire, Albert Bourlon a réalisé l'échappée la plus longue du Tour après guerre. Un record qui, a priori, ne sera jamais battu.

 

http://www.cyclismag.com/article.php?sid=5975

1937    1e à Châtellerault, France 
1937    2e à Paris - Saint-Jean d'Angély, France 

1938    3e à GP Sanal, France 

1944    1e à Boekarest-Ploesti-Boekarest, Roumanie 

1945    2e à Nevers, France 

1946    3e à 4e étape Monaco - Paris, Dijon (Bourgogne), France 

1947    2e à 4e étape Critérium du Dauphiné, France 
1947    3e à Classement Général Circuit des Six Provinces, France 
1947    1e à Montluçon (c), France 
1947    1e à Paris - Bourges, France 
1947    1e à Route Nivernaise, France 
1947    1e à Ussel, France 
1947    3e à 6e étape Tour de France, Lyon (Rhone-Alpes), France 
1947    1e à 14e étape Tour de France, Luchon (Midi-Pyrenees), France 
1947    2e à GP Ouest France, France 

1949    2e à Paris - Commercy, France 

1951    2e à 7e étape Deutschland Tour, Ravensburg (Baden-Wurttemberg), Allemagne 

 

http://www.siteducyclisme.net/coureurfiche.php?coureurid=2538

 

http://www.ina.fr/images_v2/512x384/AFE85002616.jpeg

http://la-legende-du-tour.francetvsport.fr/fr/video/369/echappee-albert-bourlon/annee/1947 : une vidéo de l' Ina sur cette étape

 

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