O temps, suspends ton vol ! ***
philkikou

Aucune participation prévue dans les 8 semaines à venir.

Sa fiche

O temps, suspends ton vol ! ***

Par philkikou - 16-10-2012 23:08:55 - 5 commentaires

=>Prendre son temps en main, ou prendre le temps en marche... question de temps !!!

 

Au voleur, au voleur ! Quelqu'un me vole mon temps, à temps perdu, de temps en temps...

 

L'écoute cet après-midi de ce dialogue entre Michel Serres et Michel Polacco sur France Info, avec pour thème Paris, mais en second plan comme sujet l'espace-temps...

((   http://www.franceinfo.fr/education-jeunesse/le-sens-de-l-info/paris-766695-2012-10-14    Michel Serres et Michel Polacco parlent de Paris, et Michel Serres précise que l'on habite désormais le temps plus que l'espace. ))

   ...m'a rappelé que, depuis un certain temps, voire un temps certain, je veux faire un billet sur le temps, qui n'arrive plus à suspendre son vol , mais s'accélère comme la valse à mille temps de Jacques Brel (tient encore Paris dans le texte, décidément... Paris, ville où l'on pas le temps... )

 

 

 

 

La valse à mille temps

Au premier temps de la valse

Toute seule tu souris déjà

Au premier temps de la valse

Je suis seul mais je t'aperçois

Et Paris qui bat la mesure

Paris qui mesure notre émoi

Et Paris qui bat la mesure

Me murmure murmure tout bas
=> Refrain

Une valse à trois temps

Qui s'offre encore le temps

Qui s'offre encore le temps

De s'offrir des détours

Du côté de l'amour

Comme c'est charmant

Une valse à quatre temps

C'est beaucoup moins dansant

C'est beaucoup moins dansant

Mais tout aussi charmant

Qu'une valse à trois temps

Une valse à quatre temps

Une valse à vingt ans

C'est beaucoup plus troublant

C'est beaucoup plus troublant

Mais beaucoup plus charmant

Qu'une valse à trois temps

Une valse à vingt ans

Une valse à cent temps

Une valse à cent ans

Une valse ça s'entend

A chaque carrefour

Dans Paris que l'amour

Rafraîchit au printemps

Une valse à mille temps

Une valse à mille temps

Une valse a mis le temps

De patienter vingt ans

Pour que tu aies vingt ans

Et pour que j'aie vingt ans

Une valse à mille temps

Une valse à mille temps

Une valse à mille temps

Offre seule aux amants

Trois cent trente-trois fois le temps

De batir un roman

- - - - - - -

Au deuxième temps de la valse

On est deux tu es dans mes bras

Au deuxième temps de la valse

Nous comptons tous les deux une deux trois

Et Paris qui bat la mesure

Paris qui mesure notre émoi

Et Paris qui bat la mesure

Nous fredonne fredonne déjà

(Refrain)
Au troisième temps de la valse

Nous valsons enfin tous les trois

Au troisième temps de la valse

Il y a toi y a l'amour et y a moi

Et Paris qui bat la mesure

Paris qui mesure notre émoi

Et Paris qui bat la mesure

Laisse enfin éclater sa joie.

(Refrain)

((  http://www.paroles-chanson.org/Nom.Chanteur/Jacques.Brel.Valse.htm  ))

 

Il n'y a que dans une autre chanson de Brel que :

 

« Le temps s'immobilise Aux Marquises.... »

 

--------------------------------------------------

 

***Le lac

 

Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages,

Dans la nuit éternelle emportés sans retour,

Ne pourrons-nous jamais sur l'océan des âges

Jeter l'ancre un seul jour ?

 ------

Ô lac ! l'année à peine a fini sa carrière,

Et près des flots chéris qu'elle devait revoir,

Regarde ! je viens seul m'asseoir sur cette pierre

Où tu la vis s'asseoir !

---------

Tu mugissais ainsi sous ces roches profondes ;

Ainsi tu te brisais sur leurs flancs déchirés ;

Ainsi le vent jetait l'écume de tes ondes

Sur ses pieds adorés.

-----------
Un soir, t'en souvient-il ? nous voguions en silence ;

On n'entendait au loin, sur l'onde et sous les cieux,

Que le bruit des rameurs qui frappaient en cadence

Tes flots harmonieux.

 ------

Tout à coup des accents inconnus à la terre

Du rivage charmé frappèrent les échos,

Le flot fut attentif, et la voix qui m'est chère

Laissa tomber ces mots :

 -------

 « Ô temps, suspends ton vol ! et vous, heures propices,

Suspendez votre cours !

Laissez-nous savourer les rapides délices

Des plus beaux de nos jours !

------
« Assez de malheureux ici-bas vous implorent ;

Coulez, coulez pour eux ;

Prenez avec leurs jours les soins qui les dévorent ;

Oubliez les heureux.

------

 « Mais je demande en vain quelques moments encore,

Le temps m'échappe et fuit ;

Je dis à cette nuit : « Sois plus lente » ; et l'aurore

Va dissiper la nuit.

------

« Aimons donc, aimons donc ! de l'heure fugitive,

Hâtons-nous, jouissons !

L'homme n'a point de port, le temps n'a point de rive ;

Il coule, et nous passons ! »

------

Temps jaloux, se peut-il que ces moments d'ivresse,

Où l'amour à longs flots nous verse le bonheur,

S'envolent loin de nous de la même vitesse

Que les jours de malheur ?

 ----------

Hé quoi ! n'en pourrons-nous fixer au moins la trace ?

Quoi ! passés pour jamais ? quoi ! tout entiers perdus ?

Ce temps qui les donna, ce temps qui les efface,

Ne nous les rendra plus ?

 -------------------

Éternité, néant, passé, sombres abîmes,

Que faites-vous des jours que vous engloutissez ?

Parlez : nous rendrez vous ces extases sublimes

Que vous nous ravissez ?

-----------------

Ô lac ! rochers muets ! grottes ! forêt obscure !

Vous que le temps épargne ou qu'il peut rajeunir,

Gardez de cette nuit, gardez, belle nature,

Au moins le souvenir !

---------------------

Qu'il soit dans ton repos, qu'il soit dans tes orages,

Beau lac, et dans l'aspect de tes riants coteaux,

Et dans ces noirs sapins, et dans ces rocs sauvages

Qui pendent sur tes eaux !

 ------

Qu'il soit dans le zéphyr qui frémit et qui passe,

Dans les bruits de tes bords par tes bords répétés,

Dans l'astre au front d'argent qui blanchit ta surface

De ses molles clartés !

-------------

Que le vent qui gémit, le roseau qui soupire,

Que les parfums légers de ton air embaumé,

Que tout ce qu'on entend, l'on voit et l'on respire,

Tout dise : « Ils ont aimé ! »

-------------

  Avez-vous aussi cette impression de ne plus avoir le temps, le temps de faire ce qui devrait être essentiel, et perdre son temps dans des futilités de la vie moderne qui nous fait croire que c'est vital, crucial?

 

Et lorsqu'on on arrive à prendre un peu de recul,un peu de temps, on s'aperçoit que l'on est passé à côté des choses importantes...

 

   Ah, les temps modernes (clin d'oeil à Chaplin qui a si bien décrit le début de cette ère moderne, cette fuite en avant où l'on plus le temps de prendre son temps, de perdre son temps, parce que l'on est rentré dans le « money time », terme utilisé de plus en plus dans le sport, car le temps c'est de l'argent … et perdre de l'argent (donc du temps) ça ne se fait pas Monsieur, chez ces gens-là... 

 

Allez, je n'ai plus le temps de poursuivre ce billet, il faut que je reprenne ma course après le temps, comme le lapin blanc d'Alice au pays des merveilles. Il est temps de finir sur une note plus légère : 

 

-Si vous en avez assez de tuer le temps, ou de lui courir après: temps mort ! Prenez le temps de vivre … de votre vivant!!!  (ca c'est de moi ;-)   )

 ------------

-Le champion tire les leçons du passé, concrétise le présent, pense le futur. Citations de Luis Fernandez

-Dans le passé, il y avait plus de futur que maintenant.  Philippe Geluck

 ----------

-N'oubliez jamais qu'il existe 4 choses dans la vie qu'on ne pourra jamais rattraper :

La pierre ... après l'avoir lancée !

les mots ... après les avoir dit !

L'occasion ... après l'avoir perdue !

Et le temps ... après qu'il soit passé!

Profitez bien de tout ce que la vie vous apporte aujourd'hui car demain il pourrait être trop tard...

------------

-Il y a deux sortes de temps : y a le temps qui attend et le temps qui espère. Jacques Brel

---------

"Le Temps nous égare. Le Temps nous étreint. Le Temps nous est gare. LeTemps nous est train." Jaques Prévert

- - - - - -

 -De plus, la perception d’une durée est étroitement liée à la situation vécue. Comme le remarque Einstein:

« Le temps passe plus vite lorsque vous avez une jolie fille sur les genoux

que lorsque vous êtes en consultation chez le dentiste ».

 Le temps perçu s’accélère donc avec le plaisir et se ralentit avec les émotions négatives.

 - - - - - - Alors que le mot "temps" vient du Grec "temmein" (couper), faisant ainsi référence à une division du flot du temps en éléments finis, Aristote démontrait il y a 2500 ans, le caractère insécable du temps : "Or, de ces deux divisions (du temps), l'une, le passé, n'est plus ;

l'autre, l'avenir, n'est pas encore ; aucune d'elle. n'est. Comment donc ce qui est composé de parties qui ne sont pas, comment cela pourrait-il avoir part à l'être ? (...)

Le présent, limite du passé et de l'avenir, se réduit en effet à un instant : c'est l'instant présent.

 Or, l'instant n'est pas une partie du temps ; le temps, on l'admet, n'est pas plus composé d'instant que la ligne n'est composée de points." (  http://paradoxestemps.e-monsite.com/ )

=> Site très intéressant sur le temps sous toutes ses coutures... parole de philkikou ;-)

Billet précédent: GRAND COLOMBIER SUR UN PETIT PLATEAU !!!
Billet suivant: Goodbye Emmanuelle !

5 commentaires

Commentaire de Arclusaz posté le 17-10-2012 à 09:25:28

Citer dans le même billet, Lamartine et Luis Fernandez, c'est un sacré exploit, j'aime beaucoup ce décalage !

Merci pour ce joli billet qui fait réfléchir.

j'ai fait des choix dans ma vie (parfois plus ou moins consciemment) pour tenter d'être riche du bien le plus précieux : celui qui s'use à chaque seconde et qu'on ne peut pas thésauriser, le Temps.
Pour le moment, je ne regrette pas (même si comme chaque avare, j'aimerais en avoir encore plus !)

Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 17-10-2012 à 15:21:56

C'est toujours un plaisir de lire des billets de culture et/ou de réflexion.

Quant au temps... c'est chez moi une obsession qui tourne parfois au toc. J'adore le maîtriser et en jouer. Actuellement, Arte diffuse une série sur le temps ou plutôt l'espace-temps. A voir, si on a le temps.

Commentaire de Mustang posté le 18-10-2012 à 11:39:08

à ce beau billet, j'ajoute ma contribution avec l'aide d'Henri Heurtebise


Flash
la ville
on marche
ils sifflent
un temps plus fort un temps plus haut
Flash
la ville
on monte
ils crient
un temps plus haut un temps plus raide
Flash
la ville
on sort
ils rentrent
un temps plus raide un temps plus vide
flash
la ville
on vient
ils vont
un temps plus vide un temps plus mort
Flash
la ville
on dort
ils freinent
un temps plus mort un temps plus haut

Henri HEURTEBISE

Commentaire de Jean-Phi posté le 18-10-2012 à 15:55:17

Très joli billet à lire et relire à temps perdu ou le temps d'un moment suspendu. Merci !
PS : J'adore Geluck et son humour. Ceci pour compléter ce superbe panachage dont tu nous agrées.

Commentaire de philkikou posté le 18-10-2012 à 16:13:19

.. et pour compléter !!! ??? t'as pas dû avoir le temps ;-)

D'un autre belge talentueux :

Je lui dis : - "Mais pourquoi courent-ils si vite ?"
Il me dit : - " Pour gagner du temps ! Comme le temps, c'est de l'argent, plus ils courent vite, plus ils en gagnent !"
Je lui dis : - "Mais où courent-ils ?"
Il me dit : - "À la banque ! Le temps de déposer l'argent qu'ils ont gagné sur un compte courant... et ils repartent toujours courant, en gagner d'autre !"
Je lui dis : - "Et le reste du temps ?"
Il me dit : - "Ils courent faire leurs courses... au marché !"
Je lui dis : - "Pourquoi font-ils leurs courses en courant ?"
Il me dit : - "Je vous l'ai dit... parce qu'ils sont fous !"

Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.

Haut de page - Aide - Qui sommes nous ? - 0.38 - 593788 visites