LA chanson...
philkikou

Aucune participation prévue dans les 8 semaines à venir.

Sa fiche

LA chanson...

Par philkikou - 17-02-2013 18:44:23 - 2 commentaires


ORLY par yacine__


Le billet de Jpoggio avec Maître Jacques m'a donné l'idée de faire ce billet et d'échanger avec les lecteurs du Kikoublog pour connaître LA chanson qui vous donne des frissons, la chair de poule, vous émeut???

Pour moi c'est ORLY de Jacques BREL. Chaque fois que j'entends cette chanson, je vois les images virtuelles défiler devant mes yeux, tant le texte et l'interprétation est prenante, vivante...

Quel regret de ne pas avoir pu voir Jacques BREL sur scène, ce devait être quelque chose...

 

http://www.dailymotion.com/video/x4g6ev_orly_music#.USMPT2ezl0g

ORLY

Ils sont plus de deux mille
Et je ne vois qu´eux deux
La pluie les a soudés,
Semble-t-il, l´un à l´autre
Ils sont plus de deux mille
Et je ne vois qu´eux deux
Et je les sais qui parlent
Il doit lui dire « Je t´aime! »
Elle doit lui dire « Je t´aime! »
Je crois qu´ils sont en train
De ne rien se promettre
Ces deux-là sont trop maigres
Pour être malhonnêtes

Ils sont plus de deux mille
Et je ne vois qu´eux deux
Et brusquement, il pleure
Il pleure à gros bouillons
Tout entourés qu´ils sont
D´adipeux en sueur
Et de bouffeurs d´espoir
Qui les montrent du nez
Mais ces deux déchirés
Superbes de chagrin
Abandonnent aux chiens
L´exploit de les juger

La vie ne fait pas de cadeau
Et nom de Dieu c’est triste
Orly, le dimanche,
Avec ou sans Bécaud!

Et
maintenant, ils pleurent
Je veux dire tous les deux
Tout à l´heure c´était lui
Lorsque je disais "il"
Tout encastrés qu´ils sont
Ils n´entendent plus rien
Que les sanglots de l´autre
Et puis
Et puis infiniment
Comme deux corps qui prient
Infiniment, lentement,
Ces deux corps se séparent
Et en se séparant
Ces deux corps se déchirent
Et je vous jure qu´ils crient
Et puis, ils se reprennent
Redeviennent un seul
Redeviennent le feu
Et puis, se redéchirent
Se tiennent par les yeux
Et puis, en reculant
Comme la mer se retire,
Il consomme l´adieu
Il bave quelques mots
Agite une vague main
Et brusquement, il fuit
Fuit sans se retourner
Et puis, il disparaît
Bouffé par l´escalier

La vie ne fait pas de cadeau
Et nom de Dieu c´est triste
Orly, le dimanche,
Avec ou sans Bécaud!

Et puis, il disparaît
Bouffé par l´escalier
Et elle, elle reste là
Cœur en croix, bouche ouverte
Sans un cri, sans un mot
Elle connaît sa mort
Elle vient de la croiser
Voilà qu´elle se retourne
Et se retourne encore
Ses bras vont jusqu´à terre
Ça y est! Elle a mille ans
La porte est refermée
La voilà sans lumière
Elle tourne sur elle-même
Et déjà elle sait
Qu´elle tournera toujours
Elle a perdu des hommes
Mais là, elle perd l´amour
L´amour le lui a dit
Revoilà l´inutile
Elle vivra de projets
Qui ne feront qu´attendre
La revoilà fragile
Avant que d´être à vendre

Je suis là, je la suis
Je n´ose rien pour elle
Que la foule grignote
Comme un quelconque fruit

 

(http://fr.lyrics-copy.com/jacques-brel/orly.htm )

 

Orly est une chanson de 1977, écrite, composée et interprétée par Jacques Brel, parue dans son dernier album Les Marquises. Relatant la difficile séparation d'un couple dont l'homme prend l'avion à l'aéroport d'Orly. Brel y aurait intégré des éléments biographiques, une rupture qu'il aurait lui-même vécue dans les mêmes conditions.

Dans cette chanson d'amour, le narrateur est spectateur de la scène. Il met en évidence l’unité de ce couple en privilégiant tantôt leur individualité (« tous les deux »), tantôt ce qui les joint (« ils »), tout en employant des termes forts (« soudés », « encastrés »)1. Il isole le couple du reste de la foule (« ils sont plus de deux mille et je ne vois qu'eux-deux »).

La fin de la chanson laisse entrevoir que ce moment est fugace et que la femme (restée sur la scène) rejoindra tôt ou tard cette foule dont elle se démarque aujourd'hui.

Le refrain fait référence à la chanson Dimanche à Orly de Gilbert Bécaud : « La vie ne fait pas de cadeau / et nom de Dieu c'est triste Orly le dimanche / Avec ou sans Bécaud »2. On peut voir dans la chanson de Brel une « anti-version » de celle de Bécaud3 (la première est triste, la seconde est joyeuse).

Les essayistes Aurélien Boivin et Maurice Lemire proposent une deuxième lecture de la chanson. Selon eux, on peut également interpréter le couple qui se sépare comme symbolique de l'auteur qui, se sachant atteint du cancer, se sépare de son corps, représenté par la femme.



( http://fr.wikipedia.org/wiki/Orly_%28chanson%29 )

 

Billet précédent: Coup de chapeau à ... Paul de Vivié, alias "Vélocio"
Billet suivant: "Ma saison Cyclo commence ici !

2 commentaires

Commentaire de Arclusaz posté le 22-02-2013 à 17:43:47

moi, c'est idiot, la chanson qui me fait pleurer à chaque fois, c'est "mon vieux" de Daniel Guichard (musique de Jean Ferrat quand même !).

Je trouve les paroles too much, pas très poétiques mais à chaque fois qu'arrive le dernier couplet, je pleure. C'est ballot.... et pourtant "mon vieux" à moi est toujours en vie et je vais passer toute la semaine prochaine avec lui et "ma vieille".

L'émotion, ça ne se commande pas...

Commentaire de Jean-Phi posté le 09-04-2013 à 16:42:11

Chouette ! Merci pour ce superbe rappel.
J'adore Brel ! Comme toi, j'ai le regret d'être trop jeune pour l'avoir vu. Mais quel regard, quelle présence.
Le must pour moi reste la quête qui était la chanson préférée de ma maman et la dernière qu'elle entendit. Depuis j'ai un peu plus de mal.
J'ai 2 chansons qui me font vibrer à en pleurer comme Arclusaz : Maman (la plus belle du monde) chantée par Mariano et puis Que c'est triste Venise écrite par Françoise Dorin et magnifiée par la musique d'Aznavour. Y a pas, une chanson, quand elle vous touche, c'est qu'elle parle à votre subconscient et à votre coeur.
Comme dit par Arclu : L'émotion, ça ne se commande pas...
j'ajouterai, ça se savoure.

Il faut être connecté pour pouvoir poster un message.

Haut de page - Aide - Qui sommes nous ? - 0.37 - 593784 visites