"Ma saison Cyclo commence ici !
Par philkikou - 12-04-2013 11:21:41 - 4 commentaires
La Corima Drôme Provençale qui a lieu Dimanche 24 Mars annonce"La saison Cyclo commence ici ! " C'est ce que j'avais fait l'an dernier sous le soleil.
Mais cette année vu les prévisions météo de Dimanche, et la Corima qui affichait "complet"
j'ai opté hier pour la "Randonnée du Pas de Lauzun" pour démarrer ma saison cyclo
( http://www.kikourou.net/calendrier/cour ... -2013.html ) et pour laquelle j'ai mis un récit sur Kikourou
( http://www.kikourou.net/recits/recit-14289-randonnee_du_pas_de_lauzun-_80kms-2013-par-philkikou.html )
Bonne pioche avec un temps nuageux, petite pluie à la fin mais pas froid.. parcours agréable sur des petites routes, et bonne organisation version rando du club de Crest.
Vu que la rando ne démarre qu'à 12h30 et ne fait que 80kms, je profite du déplacement pour faire un petit tour matinal dans le Vercors.
*Crest et les 3 Becs sous un ciel couvert mais pas menaçant.
Départ matinal du Nord-Ardèche à 7h30, pour un départ à vélo du gymnase de Crest à 8h45. Direction la vallée de la Sye à partir d'Aouste***. Je croise des bénévoles du club en train de poser les derniers panneaux pour la rando VTT.
***Aouste Sur Sye
http://www.valleedeladrome-tourisme.com/vallee-d-histoire
La cité romaine fut construite sous l’empereur Auguste.
C’est de cet empereur que la ville tient son nom « Augusta ». Grâce au développement du transport du courrier, il fallut installer des relais de postes et des « mansio » à intervalle régulier (auberge qui permettait d’accueillir les messagers et les voyageurs, les « mansio » servaient également de réserve de nourriture et de logement). Augusta fut une « mansio ».
Après les dernières vagues d’invasion barbares, Augusta devint Aoste.
Au Moyen Âge, Aoste fut une cité importante sur la route des croisades et sur la voie romaine reliant l’Italie à Valence. Aux environs de l’an 1000, sous les Arnaud, la cité fut intégrée au territoire de Crest.
Ils fortifièrent la ville et construisirent un château, aujourd’hui disparu.
Au milieu du 12e siècle, la famille Arnaud céda une partie de son territoire aux évêques de Die. L’autre partie fut prise par les Poitiers, Comtes de Valentinois. Un conflit, dit « des épiscopaux » éclata entre les évêques et les comtes. Aouste étaient convoité autant par l’un que par l’autre.
Pour mettre fin à ce conflit de plus de 150 ans, il fut décidé que l’évêché de Valence et celui de Die seraient réunis, afin de renforcer le pouvoir épiscopal.
Le 1er évêque des deux diocèses réunis, Amédée de Roussillon, brûla la ville et détruisit les fortifications.
Au milieu du 14e siècle, les Comtes de Valentinois remportèrent le territoire de Crest, les fortifications de Aoste furent alors reconstruites.
Au début du 16e siècle, la ville était prospère. La fabrication et le commerce de Bourneaux (tuyau en terre), favorisèrent l’implantation de banquiers juifs dans la cité. Ces banquiers favorisèrent la suppression de la dîme dans le village.
Au cours du 16e siècle, la cité fut marquée par les guerres de religion, les fortifications furent à nouveau détruites, par les troupes catholiques du Comte de Sault.
Au 19e siècle de grands changements marquèrent la cité. Aoste devint Aouste sur Sye sur décision administrative, en 1894.
La même année, l’électricité arriva à Aouste, 10 ans avant Marseille et la même année que Lyon.
Pendant la 2nd guerre mondiale, des villageois rallièrent les compagnies de résistants qui gagnaient le maquis tel que la célèbre compagnie Chapoutat.
Pour ralentir l’avancée allemande qui se repliait sur le Vercors, la compagnie Chapoutat s’opposa aux Allemands, ils ne réussirent qu’à les ralentir.
Au gré des ruelles, les traces du passé sont toujours présentes à Aouste…
Ca y est tranquille sur cette petite route suivant la vallée de la Sye jusqu'à Gigors, en passant par Cobonne.
*Un curieux arbuste : guidon ou dossier ? Je n'ai pas essayé cette monture.
*Cimetière protestant ou datant de la dernière guerre ?
*Je pousse les portes du Parc Naturel du Vercors.
*On va pouvoir ranger les pneus neige pour aller à Gigors
*Montagne de St Pancrace et les marnes en arrivant à Gigors.. je ferai le tour de cette montagne en revenant par Suze (vu et entendu les abaoiements rauques d'un chevreuil)
*Les marnes de St Pancrace et les 3 Becs enneigés.
*Une plaque souvenir à Gigors*** des morts de la guerre des tranchées 1914-1918, et des faits d'armes et de résistance , entre autre de Nancy Bertrand :
|
Le conseil municipal de Crest, dans sa séance du 13 décembre 1944, a donné son nom à une rue de la ville, et une souscription a permis d'ériger sur sa tombe une pierre commémorative. |
***Village Perché de Gigors et Lozeron
Le territoire de Gigors et Lozeron fut comme tout le pays de Gervanne colonisé très tôt ; des découvertes de tuiles en plusieurs sites attestent de l’occupation romaine.
A la pointe sud du plateau de Savel, les Lantelme firent construire un puissant château. En 1288 le fief fut acheté par le Comte de Valentinois. Il passa comme les autres seigneuries de la vallée, dans le domaine royal en 1419, à la mort de Louis II de Poitiers, dernier Comte de la lignée.
On sait peu de chose sur l'histoire du château, on ignore à quelle date il fut abandonné.
On sait que sa chapelle castrale, dédiée à saint Marcel, était déjà en ruines en 1644, tout comme le petit prieuré clunisien de l’église Saint-Pierre, construit au 12e siècle sur une butte à l’écart du village.
L’époque des guerres de religion, toucha ici une population rurale et pauvre.
Après la Révocation de l’Edit de Nantes (1685), les protestants de la vallée participèrent à des assemblées clandestines au lieu-dit Clos-Rond.
Au 19e siècle, la population de Gigors atteint 650 habitants en majorité protestants.
Sans industrie, c’est l’agriculture qui fit vivre le plus grand nombre, mûriers, vigne, amandiers, céréales occupaient la partie basse tandis que les plateaux étaient le domaine des moutons. Il en reste d'innombrables bergeries, souvent en ruine.
Les deux villages de Gigors et Lozeron furent regroupés en 1920, la commune pris alors le nom de Gigors et Lozeron.
Lors de la 2nd Guerre Mondiale, la commune fut à plusieurs reprises attaquée, il y eut des bombardements et des fermes incendiées. Lors de ces bombardements les familles allaient se cacher, chaque quartier possédait une cachette. Des résistants furent fusillés par les allemands sur la commune. Le hameau de Lozeron ne fut pas bombardé ni incendié.
Aujourd’hui un monument commémoratif rend hommage aux résistants, maquisard de la 2nd Guerre Mondiale.
Après un lent déclin démographique des campagnes au 20e siècle, la commune compte aujourd’hui 156 habitants.
*Essoufflé, je profite du point de vue après le village pour faire une pause.
*Un replat avant d'arriver au Golf et ça plane pour une buse.
*Une vue du golf avec un drapeau en haut des 3 Becs tout là-bas à l'horizon ???
*Arrivée au Col Jérome Cavalli... pas aussi frais que le temps...
*Stèle commémorative au carrefour Combovin / Gigors / Côte Blanche :
( http://www.memorial-genweb.org/html/documents/COMBOVIN.pdf )
Témoignage soumis par
Jean-François LANGUILLAT
Au nord de Crest (Drôme), une pittoresque route départementale remonte le cours de la Sye et
s'élève jusqu'au petit village de Gigors. Un peu plus haut, le Belvédère de Savel offre un immense
panorama sur les magnifiques paysages boisés de cette paisible contrée.
A l'embranchement de la "Côte Blanche", qui grimpe au Col des Limouches, un modeste Mémorial,
isolé, se dresse au bord de la route et interpelle les passants :
" Les Combattants Volontaires de la Résistance Drômoise se souviennent
de leurs Camarades Radios, Torturés et Assassinés à la Ferme des Grioles, le 22 Juin 1944.
Lucien FAURE
Guy WUNDERER
Edward NASH
Claude ISACOVICI
Et de tous ceux tombés dans les Combats du Plateau de Combovin ".
Voir le relevé
On remarquera aussi sur le monument la présence de deux autres plaques commémoratives. L'une évoque
les termes de l'Appel du 18 Juin. L'autre, à la Mémoire de Lucien FAURE, Torturé et Tué par les
Allemands le 22 Juin 1944, précise : "Il n'y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ses
amis. Evangile selon Saint Jean. Ch.15 - V.13".
En 1940, de nombreux jeunes gens (souvent des fils de Combattants de la Première Guerre
Mondiale), se trouvent abasourdis, anéantis, lorsqu'ils réalisent que l'Armée de France, réputée
invincible, a cessé de combattre au bout de quelques semaines. La France vit désormais sous
l'Occupation Allemande. Les Villes de Paris et Bordeaux sont prises et l'Armistice est demandé.
Mais ces jeunes savent aussi qu'à Londres, un Général inconnu poursuit la lutte...
La formation du Groupe Franc de René LADET a débuté le 15 Décembre 1942 à Portes-lès-Valence.
Ce groupe compte à son actif, 43 sabotages importants. A compter du 6 Juin 1944, ce Groupe
devient Compagnie du 2èmeBataillon F.F.I. du Régiment de la Drôme.
Le 6 Juin 1944 les Alliés débarquent en Normandie. Dans la Drôme,la Résistance s'organise plus
militairement et les effectifs des Corps Francs augmentent rapidement
dans le but de retarder la progression des Divisions Allemandes qui remontent sur le Front de Normandie.
Ainsi, le Village et le Plateau aride de Combovin(destiné à recevoir les parachutages alliés) se
trouvent défendus par les trois Compagnies des Lieutenants PERRIN, LADET et HOUTMANN (cette
dernière étant en formation).
Rappel des faits :
Le gros de la Compagnie PERRIN est installé à mi-pente face à la route de Combovin à Gigors, au pied du plateau.
Un groupe de quatre opérateurs radios installent leur postes dans la Ferme des GRIOLES.
Cette grande bâtisse se trouve très en retrait, mais bien visible à l'embranchement des routes de
Combovin-Gigors et du Col des Limouches sur le plateau supérieur. De nos jours, la verdure a envahi les lieux !.
Les avions "mouchards" de la Luftewaffe, basés sur l'aérodrome de La Trésorerie (près de Chabeuil)
ne peuvent ignorer le va-et-vient des véhicules de ravitaillement des différents maquis.
Le 19 Juin, l'Etat-major départemental quitte la ferme de la famille BELLE (famille qui a rendu les
plus grands services à la Résistance depuis 1942) pour s'installer chez Monsieur Emile BOISSONNIER,
cultivateur à CLAIR-NOIR. Des opérations de sabotage de voies ferrées se préparent visant trois objectifs :
le Tunnel ferroviaire de Valence, le Kilomètre 621 au nord de Portes-lès-Valence et le pont ferroviaire SNCF à Soyons
(Ardèche). Ces actions prévues pour le 30 Juin 1944 n'auront pas lieu car leur instigateur, le Lieutenant René LADET
sera grièvement blessé deux jours avant l'opération (le 28) et rapatrié à l'hôpital de Die.
L'attaque surprise de Combovin :
Le 22 Juin 1944, au matin, René LADET se trouvait à bord d'une camionnette (gazogène à bois) de
ravitaillement à l'entrée du village de Combovin, en provenance de Portes-lès-Valence. Au bord de la
route, un cultivateur enjoint le véhicule de s'arrêter : "N'allez pas plus loin" dit-il, "les Allemands
viennent juste d'entrer dansle village qui a été bombardé par leuraviation !". Ainsi, René LADET fait
immédiatement demi-tour et se dirige "à tombeau ouvert" sur Barcelonne et le Massif de La Raye.
Les appareils bimoteur allemands, de type DORNIER et HEINKEL, avaient commencé à larguer leurs
bombes sur le village à 7h30. Des hommes de la Compagnie PERRIN prenaient alors la décision de
porter secours aux populations civiles et d'aider à sortir les victimes des décombres tout en laissant
un nombre très réduit de sentinelles.
Ce réflexe, tout à fait honorable et humain, fut par la suite sévèrement critiqué. Mais que fallait-il
faire ?. Les troupes allemandes, profitant du désarroi et de la pagaille qui règnent sur le village,
forcent les barrages mis en place par le Maquis et montent rapidement sur le plateau de Combovin.
Les quelques résistants restés sur place, moins bien armés, sont très vite dispersés ou blessés.
Sur le terrain, les Allemands semblent bien renseignés. Il est vrai qu'il sont accompagnés de
Miliciens français. Ils se rendent à la ferme de la famille MOTTET où éclate une vive fusillade avec les
résistants présents. Les Allemands poursuivent, avec les Miliciens français, leurs méfaits jusqu'à la
Ferme des GRIOLES où éclate également une fusillade, puis c'est le tour de la ferme de la famille
BELLE qui est incendiée. On apprendra plus tard que les Allemands ont négligé de suivre les fils
téléphoniques (pourtant visibles) qui auraient pu les conduire directement à la ferme de la famille
BOISSONNIER (famille qui a beaucoup aidé à la Résistance en 1944) à CLAIR-NOIR. Cette
négligence des Allemands sauvera donc les membres de l'Etat-major ainsi que tous les camarades
qui s'y trouvaient ce jour-là.
Une seconde colonne allemande revient du plateau supérieur où se trouvent les fermes des
GRIOLES, CLAIR-NOIR et BELLE. Elle est équipée d'une auto-mitrailleuse et d'un canon de petit
calibre. Les deux colonnes se couvrent mutuellement et arrivent ainsi à Combovin, sans qu'il fut
possible de leur rendrequelques coups.
Après l'attaque :Après le retrait des colonnes allemandes, René LADET et ses hommes décident
de se rendre sur les
lieux du drame. En chemin, ils découvrent une femme blessée cachée dans les buis, il s'agit de
Lilette LESAGE. Malgré une balle qui lui a traversé la jambe, cette infirmière continue à soigner
courageusement les trois hommes blessés qu'elle transportait. Son véhicule, un camion BERARD
portant l'insigne de la Croix Rouge a été fauché par les balles allemandes et incendié alors qu'elle
allait porter secours aux victimes du bombardement de Combovin.
Le groupe arrive ensuite à la Ferme des GRIOLES. A l'arrière du bâtiment, gisent sur le sol les corps
sans vie de trois radiotéléphonistes. C'est l'horreur, les malheureux sont criblés de balles. Mais ils
sont morts les armes à la main jusqu'à épuisement de leurs munitions !!! (le tas de douilles vides de
STEN le confirme). En cherchant un peu plus dans la ferme, on découvre également le jeune André
BAL. Il avait sauté au fond d'une citerne pour se camoufler. Entendant parler français, il appelle (ce
jeune homme était employé à la ferme de la famille MOTTET, originaire de l'Assistance Publique, il
venait souvent rendre visite aux radios).
Mais, à ses côtés, au fond de la citerne, gisait notre camarade blessé Lucien FAURE, agonisant, qui
une fois remonté à l'aide de cordes de parachutes, rendra son dernier soupir dans nos bras. Comble
de l'horreur et du sadisme allemand : le malheureux était criblé de balles et, alors qu'il vivait
encore, les Allemands lui ont transpercé les joues
à coups de baïonnettes avant de le jeter dans le puits !.
Monsieur Roger MARTY disait avoir entendu des cris atroces du point où il se trouvait, vers
CLAIR-NOIR. On peut donc penser que Lucien FAURE, blessé, a certainement été torturé. Devant
son refus et son obstination à se taire et pour se venger, les Allemands l'ont jeté, agonisant, dans la citerne.
Les pertes :
Au village de Combovin, on dénombre dix personnes blessées et sept victimes civiles tuées par le
bombardement aérien. Le Lieutenant HOUTMANN sera, lui-même, tué par une bombe dans le village.
Résistants F.F.I. tués par les Allemands :
André MOUNIER dans le village de Combovin, André LYONNET et CEREDA à la ferme de la famille MOTTET à Marquet,
un Inconnu dans les bois de Combovin.
Résistants blessés : Lilette LESAGE, infirmière, Marcel COULET, Marc LIOSON et AUBANEL.
Un téléphoniste a pu s'échapper par miracle, caché dans le grenier de la Ferme des GRIOLES en feu.
Il a pu fuir juste dans le dos des Allemands qui quittaient les lieux. Deux fermes incendiées : celles
des familles BELLE et MOTTET. Un hangar endommagé à la ferme BOISSONNIER Firmin.
Nombreux immeubles détruits ou endommagés au village de Combovin.
(dans la liste des tués à Combovin, on peut ajouter Elisée SIMERY, tué aux côtés de Monsieur René LADET, le 28 Juin 1944).
A la Ferme des GRIOLES, il faut se résoudre à une perte terrible pour la Résistance. Les radiotéléphonistes étaient le seul
moyen de liaison avec Londres et Alger, dans notre secteur du Centre-Drôme. Il faut admettre qu'ils n'étaient pas assez protégés :
pas de garde extérieure au moment de l'arrivée des Allemands. En principe, ils auraient dû bénéficier d'une protection
prioritaire. Ces quatre radios et téléphonistes tués sont : Guy VENDERER et Edward NASCH
(l'orthographe de leurs noms est erronée sur la stèle),
Officiers des Forces Aériennes Françaises Libres (F.A.F.L.), Lucien FAURE et Claude ISACOVICI (alias Ferrand),
Radiotéléphonistes des Forces Françaises de l'Intérieur (F.F.I).
Les quatre corps furent transportés dans l'église de Gigors. Après les offices religieux, G. VENDERER, E. NASCH et C. ISACOVICI ont été inhumés dans le cimetière communal. Lucien FAURE sera inhumé dans le cimetière de Combovin, sa mère étant venue avec une charrette reprendre le corps de son fils.
Flash-back au sujet de Lucien FAURE, par René LADET :
Le 22 Juin en fin d'après-midi, alors que nous venions de terminer la pose de deux mines sur la route de Combovin à Gigors,
une femme à pied, habillée de noir, vient vers nous et nous dit : "Je suis la maman de Lucien FAURE, vous le connaissez certainement.
Lui est-il arrivé quelque chose ?,
pouvez-vous me renseigner car je suis très inquiète ?. Au village de Combovin, j'ai entendu dire que les Radios avaient
été attaqués !". Quelques instants plus tard, au regard de l'effroyable vérité, cette pauvre mère laissera éclater sa
douleur en criant son désespoir aux gens du P.C. Le chagrin venait de lui faire perdre la raison.
Epilogue :
La défense du village de Combovin était un réel problème. Il est possible que le village ait échappé à
la destruction complète et ses habitants aux représailles directes par les Allemands, grâce à ce manque de résistance du Maquis.
C'est une hypothèse que l'on peut envisager...
" Honneur aux populations civiles et aux Paysans de France sans qui le Maquis n'aurait pas tenu "
* (Notes et témoignages recueillis par Jean-François LANGUILLAT, le 2 Août 2004, auprès de
Monsieur René LADET, Capitaine (er), Ancien Résistant, Président du Comité d'Histoire Fédération
F.F.I. de la Drôme et rési
dant à Portes-lès-Valence).
Pour en savoir plus, deux ouvrages :
•
"ILS ONT REFUSE DE SUBIR"
de René LADET, La Résistance en Drôme (Mémoire d'un
Corps Franc et d'une Compagnie F.F.I.), Po
rtes-lès-Valence "ZONE ROUGE" 1942-1944.
•
"POUR L'AMOUR DE LA FRANCE"
, ouvrage collectif de la Fédération F.F.I. de la Drôme,
disponible chez Monsieur André PETIT, Président, résidant à Crest (La Condamine).
*ouf !!! Après les 2 / 3 raidars de la Côte Blanche et avoir rejoint la route de Peyrus me voilà au bout de 31kms et presque 2h. Au Col des Limouches.
*Un petit reste de neige avec une forme originale « petit cœur fondant »
*A ma droite le Bec Pointu (1342m.) et à ma gauche la Tête de la Dame (1506m.), au Sud du Plateau d'A
*Une piste de ski encore ouverte au Col de Bacchus ???
*fin d'une petite partie montante pour arriver au Col de Bacchus, au pied du Plateau du Vellan qui domine Plan de Baix
*Vue du village de Plan de Baix, pris en sandwich entre la falaise basse du ruisseau du Brudoux et les falaises du Plateau du Vellan avec sa croix
Dès l'époque néolithique, des hommes vivaient sur le Vellan.
En 500 avant notre ère, les gaulois s'y installèrent. Ce sont eux qui nommèrent le pays, Baix (la source), Brion (le lieu perché) et Vellan (Montagne du vent). Ce fut au tour des romains de s'installer sur le site. Celui ci fut occupé jusqu'au Haut Moyen-Âge.
Il y avait trois fiefs distincts :
- Le château du Brion, cité en 1212, devait se dresser sur le Vellan. En 1289, Lambert de Brion échange sa terre avec Aymar de Poitiers, Comte de Valentinois, qui lui concède celle de la Roche sur Grâne.
- Le château de Baix, fief des Poitiers, Comte de Valentinois, est mentionné dès 1191 dans un acte signé par Guigon de Baix, frère de Reynald de Brion. Les deux familles furent ensuite bien séparées.
- La Bâtie de Baix ou de Poncet, s'étendait autour du château actuel.
Le terme de Plan de Baix n'apparut qu'au début du 16e siècle, lorsque les deux fiefs furent unis sous le même seigneur.
Pendant les guerres de religion, le village fut majoritairement protestant, ils devaient se cacher pour exercer leur culte, souvent dans des grottes.
Les seigneurs de Montrond restèrent à Plan de Baix de 1650 jusqu'à la Révolution française.
Au 19e siècle, il y avait 394 habitants, le village vivait seulement de l'agriculture.
Lors de la 2nd Guerre Mondiale, Plan de Baix fut bombardé lors d'un raide aérien. Un monument aux morts rend hommage aux résistants de la Vallée de la Gervanne.
Aujourd'hui Plan de Baix est une terre d'accueil avec de nombreux hébergements, dont une ancienne colonie de vacances fondé en 1933, qui devint maison familiale en 1938 et connu aujourd'hui sous le nom de l'Eterlou.
La commune de 144 habitants est encore en majorité agricole.
*Avant Beaufort sur Gervanne observé 2 biches en contre bas de la route.
*D'anciens panneaux toujours présents à Suze
Des silex découverts sur la montagne de Saint Pancrace attestent de l’ancienneté de la présence humaine dans la région.
A peu de distance du bourg romain d’Augusta, Suze offrait ses terroirs à plusieurs domaines gallo-romain, dit « de plaine », qui demeurèrent occupés jusqu’à la période carolingienne (vers l’an 1000). A cette époque, l’église paroissiale St Romain fut édifiée sur l’emplacement d’un domaine, au milieu des champs.
A l'origine, le village se trouvait au lieu-dit les Châteaux. Le château mentionné en 1163 et aujourd'hui disparu, était propriété d'un vassal de l'évêque de Die. A la même époque, pendant la guerre qui opposaient les évêques et les Comtes de Valentinois, ces derniers implantèrent au Vieux-Suze un 2nd château (propriété privée), tout proche du 1er, vers lequel le village se déplaça.
En 1288 ils achetèrent même l’ancien fief, devenue Suze-la-Vieille.
Le 16e siècle fut une période de prospérité pour les villages de la Gervanne : vignes, céréales et élevage procurèrent aux habitants de bon moyens de subsistance.
Ce fut dans ce contexte que les guerres de religion divisèrent les populations. En 1644, plus de la moitié des familles de Suze avaient adoptés la religion réformée.
Les Protestants de la commune suivirent les assemblées « au désert » et les sépultures furent dès lors séparées. L’église St Romain fut ensuite ruinée, Suze la Vieille disparut, et le village perché resta jusqu’au 19e siècle le centre de la commune.
Les habitants de la commune adhérèrent en majorité aux idées de la Révolution française. Soixante ans plus tard ils participèrent à l’insurrection contre le coup d’Etat de Louis Napoléon Bonaparte, le 2 décembre 1851. Au cours de la répression qui s’en suit onze habitants furent condamnés à la déportation en Algérie.
A la fin du 19e siècle, période de prospérité, la modernité portera un coup presque mortel au village perché, devenu « le Vieux Suze ».
On peut supposer que l’accès mal aisé, les maisons, dont la petite taille est peu apte à suivre la croissance de l’agriculture et de l’artisanat, tout favorisa un nouveau déménagement du village.
Le quartier des Jaux devint donc définitivement le centre : on y construisit l’église (1842) puis la mairie.
Le village perché se dépeupla, pour ne compter plus qu’un seul foyer dans les années 1970, victime de l’exode rural généralisé, et de la concurrence des autres quartiers plus accessibles. I
l faut attendre les années 1980 pour voir le vieux village reprendre vie.
*A Suze il faut les chaines pour monter au vieux village, je pars donc vers Cobonne
*.. Je reviendrai pour cette visite de ce vieux village
*Un ravitaillement auquel je me suis arrêté... pour prendre une photo
*Après un bon raidar, je bascule du côté de la vallée de la Sye en finissant de contourner la Montagne Ste Pancrace : Une belle vue du village de COBONNE
Le territoire de Cobonne, limitrophe de la bourgade d’Augusta (Aouste) fut habité dès l’époque gallo-romaine.
Si un château fut à l’origine du bourg de Cobonne, il n’en reste plus aucune trace. A la fin du 11e siècle, une église dédiée à St Pierre fut construite. Elle était rattachée à l’église St Pierre de Gigors, et toutes deux dépendaient de l’abbaye de Cluny. En 1240, la présence du village, fief des Poitiers, Comtes de Valentinois, fut connu par un texte citant certains de ses habitants. Le village possédait un four banal et un moulin mais n’était probablement pas fortifié.
La guerre des Episcopaux, entre les Comtes de Valentinois et les évêques de Die ouvrit dans la région une période d’insécurité, qui se poursuivit avec le passage des Routiers et les épidémies.
Au 14e siècle on décida donc de construire l’enceinte et le donjon. Du château lui même, il ne reste aucune trace, seulement deux tours rondes, sur le tracé de l'enceinte qui en comptait neuf, et le donjon, cylindrique lui aussi est curieusement imbriqué avec l'église St Pierre.
Nous ne savons rien de précis sur les conséquences locales des guerres de religion, mais il semble que le tiers de la population adopte le culte protestant.
Au 19e siècle Cobonne connut une forte croissance de sa population et l’installation sur son territoire de deux petites industries : un moulinage de soie et surtout l’usine où l’on fabriquait les billes de pierre qui, pendant plus de cinquante ans, ont fait jouer les enfants de France et même de l’étranger.
Pendant la 2nde Guerre Mondiale, les maquisards de la compagnie Chapoutat s’installèrent dans la vallée. En juin 1944, le village fut bombardé, la mairie et l’école détruites. Elles furent reconstruites, mais en contrebas au bord de la route.
Laissé à l’abandon, le vieux village aurait pu disparaître. Pourtant certains habitants remontent pierre par pierre les maisons, et créèrent en 1984
l’Association des Amis du Vieux Cobonne. C’est la renaissance du village.
Discrète et préservée, la vallée de la Sye offre aussi un accueil touristique proche de la nature et des gens : lieux de séjour, points de départ pour les randonnées ou la découverte des montagnes du Parc Naturel Régional du Vercors …
De retour à Crest à 12h30 après ce petit échauffement de 69,5 kms en 3h21 (D+ 1120m.)
Plus d'animation sur le parking du gymnase avec des cyclistes routes et tout-terrain.
Le temps de manger un petit casse-croûte et je me présente dans la salle du gymnase Soubeyrand pour m'inscrire. Une fiche remplie, une feuille de route dans la poche, 7€ donnés en guise de participation, un café (et même 2) offert par les organisateurs, et me voilà reparti pour un tour.
*Pour le tracé de ce parcours : http://www.openrunner.com/ N° du parcours : 2333640
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4 commentaires
Commentaire de Le Lutin d'Ecouves posté le 12-04-2013 à 18:32:16
Les trois becs ... bien des souvenirs. Cause donc de cette région au Mustang, ça va le rendre sentimental.
Commentaire de Arclusaz posté le 15-04-2013 à 20:22:30
une superbe région que je connais par coeur.... virtuellement !
Grâce à ma lecture assidue du blog d'un cyclo passionné de Crest(par ailleurs kikoureur).
Je mets le lien ici :
http://gerard.betton.over-blog.com/
Bon, je suis quand même passé du virtuel au réel à l'occasion d'un petit WE dans la région l'année dernière. Je pensais y retourner cette année pour le Maratrail mais ma forme actuelle va m'en empêché. ce sera pour 2014...
Commentaire de philkikou posté le 16-04-2013 à 06:56:38
merci pour ton commentaire... oui, Gérard je le connais.. virtuellement par Kikourou et le "Kikoudon" ;-) (demandé s'il était là à l'arrivée de la rando, mais hélas non) ... Je lui ai même "emprunté" une photo du Pas de Lauzun pour mon récit de la rando de Crest...
Commentaire de gerard posté le 17-04-2013 à 16:55:36
Bonjour
Merci pour vos commentaires. J'ai lu attentivement cet article qui "cause" des routes que j'aime bien arpenter à vélo.Cobonne, Gigors, col des Limouches, Plan de Baix, Suze : ce parcours est superbe,j'adore.
A bientôt, j'espère, sur les belles routes (ou chemins) de la Drôme.
Gérard
http://gerard.betton.over-blog.com/
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