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*Etre juré par procuration : une expérience et un spectacle à vivre

Par philkikou - 26-10-2015 17:45:52 - 6 commentaires

    Grâce au Soar***, j'ai pu un instant me glisser dans la peau d'un juré et vivre ce huis-clos entre les 9 jurés.


Vraiment un spectacle prenant aux tripes, prenant la tête avec des questionnements, des doutes, des certitudes qui vacillent. On se laisse prendre, embarquer par cette pièce, par l'horreur du crime commis, par tous les membres du jury avec leur personnalité et leur vécu différent.

    Ils passent par tous les états, avec des luttes d'influence, des rapports de force qui peuvent arriver à s'inverser. Ils se dévoilent tout à tour, découvrant ce qu'ils sont, ce qu'ils ont vécu, leurs peurs, leurs croyances...

Et c'est à travers tous ces filtres qu'ils doivent rendre un verdict, prendre une décision lourde de conséquence pour l'accusé, et pour eux, car apparemment on ne ressort pas indemme mais différent après avoir vécu une telle expérience.

 

Si cette troupe et ce spectacle passe près de chez vous, allez-y, une expérience à vivre...

 

***Annonce : 

 

*** « 9 » la pièce :

*Le présumé coupable

Il s’appelle Karim, il est né aux Comores. Il a été adopté par Olivier et Florence Bourdon. Ils tiennent en banlieue un restaurant sans étoile. Karim avait seize ans au moment des faits.

*Les victimes

Ce sont les grands-parents d’adoption, ils ont été sauvagement assassinés au cutter.

Bernard Bourdon a été éventré et égorgé. La langue de Françoise Bourdon a été tranchée. Ils habitaient un petit pavillon enclavé dans une cité périphérique.

*Les jurés

Une médecin chef du service des urgences, une ingénieure, un patron de PME, une enseignante, un intérimaire, un routier, un musicien, une graphiste, et un vigneron à la retraite ancien d’Algérie. Ces juges d’un jour tirés au sort sur les listes électorales ne se connaissent pas. Ensemble, ils doivent construire un verdict, baignés dans la sueur, les larmes et le sang d’un acte monstrueux

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* « 9 » en bref

Neuf jurés sont enfermés dans la salle de délibération. Une affaire de parricide. Un adolescent est accusé d’avoir assassiné ses grands parents d’adoption à coups de cutter. S’il est jugé coupable, s’il n’y a pas de doute raisonnable, ce sera la perpétuité.
9 ce sont cinq hommes et quatre femmes comme vous et moi aujourd’hui.
Neuf représentants du peuple en proie au doute, à la colère et à la cruauté. La vie d’un gamin est entre leurs mains. Une histoire d’intime conviction.
Et à travers le chas de la serrure vous verrez peut-être un visage en creux de la France.
En notre âme et conscience.

9 c’est un huis clos, une heure et demie de théâtre, entrecoupée d’un quart d’heure de danse, une heure trente-cinq de spectacle, et la respiration du public, musique jouée en direct, toute une nuit de délibéré ponctuée d’ellipses.

***Interview pièce

***Le propos

D’ordinaire, le meurtre est le résultat d’un échec du langage.

Pour autant, le devenir de l’accusé se joue à l’oral. Au bout du bout sera le verbe.

L’enjeu de la parole est au cœur du propos.

Le tribunal est un théâtre, unlieu ouvert à toutes les révélations et pour la plupart, ce sont bien des

histoires de mères, d’épouses, de fils, de pères, de filles ou de grands-parents qui s’y dévoilent.”

Le lieu de l’action

Au tribunal les mots sont suivis d’actes. Avec le théâtre des opérations militaires,

c’est le seul lieu où le simple citoyen est amené à exercer une violence au nom du droit.

Et pour les jurés comme pour tous ceux qui ont vécu « le merdier », il y a un avant et un après.

Pierre-Marie Abadie

Juré d’assises, témoignage d’une expérience citoyenne et humaine

L’Harmatta

***La feuille de chou « 9 à la une », lecture très intéressante

http://www.lepetittheatredepain.com/wp-content/uploads/2015/10/9_a_la_une.pdf

 

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*L'origine du nom de la troupe

«(...) et voilà que je pense à ceux et à celles dont aucun livre ne parlera jamais, dont aucune histoire ne citera jamais les noms et les travaux, engloutis qu’ils ont été par la violence, l’ignorance et la bêtise. Je pense à cette femme juive qui dirigeait un théâtre dans le ghetto de Vilno. Oui, un théâtre. Prenant sur sa ration de pain de chaque jour, elle pétrissait et modelait de petites poupées de mie. Et tous les soirs, cette

femme affamée animait ces apparitions nourrissantes, faisant entrer ses acteurs de pain sur son théâtre minuscule, devant des dizaines de spectateurs affamés comme elle, et comme elle, promis au massacre.

Tous les soirs, jusqu’à la fin. Il faut garder la trace de cette femme comme une plaie inguérissable.

Il le faut car si nous oublions le petit théâtre de pain du ghetto de Vilno, nous perdons le théâtre.»

Ariane Mnouchkine

Préface de

Le théâtre en France

de Jacqueline de Jomaron

 

*** Curriculum Vitæ de la troupe :

fondée en 1994, le Petit Théâtre de Pain est une troupe permanente constituée de quinze personnes de langues et cultures différentes.

Aujourd’hui, elle réside à Louhossoa, au Pays Basque et y assure la direction artistique de Hameka, lieu de fabrique dédié aux arts de la rue et au théâtre en euskara (langue basque). La troupe cultive cet esprit qui passe par la mise en commun des propositions et le souci de réinventer un théâtre vivant et métissé. Les choix artistiques se font de manière collective : aller vers un théâtre populaire, jouer partout, même là où le théâtre est absent, investir les théâtres et les espaces publics

tout en gardant l’exigence des propos. La mise en scène (individuelle ou collective), le rapport au public et à l’espace sont en recherche permanente.

Le Petit Théâtre de Pain est conventionné par la DRAC Aquitaine, le Conseil Général des Pyrénées Atlantiques, subventionné par le Conseil Régional Aquitaine et accompagné par l’OARA, Hameka et la Commune de Louhossoa.

=> Le site de la troupe  : http://www.lepetittheatredepain.com/

 

***Origine troupe et pièce

 

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***De l'Apsoar ou Soar, quelle histoire ! 

Le SOAR (Secteur Ouvert des Arts de la Rue) est fondé sur les bases du projet initié par Palmira Picon qui, au sein de la MJC d'Annonay et depuis 1988, a su impulser et maintenir une dynamique de développement artistique et culturel autour des Arts de la Rue avec : le Festival de la Manche, la Journée des Mômes, les Préambules, la Saison, et la création, à la MJC d'un secteur ouvert des arts de la rue.

Dans la cadre de la concertation menée avec les partenaires de tutelle (État, Région Rhône-Alpes et Département de l'Ardèche) une structure indépendante est créée en décembre 2002, pour développer le projet Quelques p'Arts... C'est l'APSOAR, en préfiguration du "Pôle ressource de création et de diffusion des Arts de la Rue et du Spectacle Vivant dans les espaces publics et de proximité".

L'Association de Préfiguration du Secteur Ouvert des Arts de la Rue reçoit fin 2005 le label Scène Régionale Rhône-Alpes et s'installe à Boulieu-lès-Annonay dans l'ancienne usine de Grusse. Au cours de l'été 2013, lors du Festival d'Avignon, la Ministre de la Culture, Mme Aurélie Filipetti annonce la labellisation de Quelques p'Arts... en Centre National des Arts de la Rue. Avec ce label l'État reconnaît le travail de défrichage démarré il y a 25 ans pour faire avancer une forme de décentralisation culturelle originale et inhérente de territoires.

Cette labellisation a également eu pour conséquence de nous faire passer d'une "association de préfiguration..." (APSOAR) à un "secteur ouvert des arts de la rue" (SOAR). En sortant le projet de la préfiguration, le nom de l'association peut enfin se séparer du A et du P pour devenir en 2014, le SOAR.



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