KikouBlog de philkikou - divers.. et d'été
philkikou

Aucune participation prévue dans les 8 semaines à venir.

Sa fiche

Dans la catégorie divers.. et d'été

Aventure humaine de haute volée, haute en couleurs, émotions, partage, confiance aux autres et en soi...

Par philkikou - 24-07-2015 09:49:36 - 5 commentaires

  compagnie XY vu dimanche dernier : de la haute voltige , créativité, ... un très beau spectacle...

 

vidéo : ">



site : http://ciexy.com/?page=sp&sp=new


Une Création collective

Chacun à sa place

comme un postulat,

chacun trouve sa place

son endroit juste au sein du collectif,

chacun prend sa place

il ne suffit pas de la trouver

encore faut-il la prendre

 

-------------------------------------

 

affirmer le collectif,

la prouesse, l’écoute et

la confiance des corps

comme un acte de résistance

joyeux et poétique.


---------------------------

Seul on va plus vite, ensemble on va plus loin

On a déjà le moule, on y change les ingrédients, mais la

nature reste la même, l’envie intacte.

Il s’agit de voir s’il est encore possible de trouver du sable

dans le désert.

D’explorer ensemble les pistes acrobatiques et de se

perdre sur les chemins qui ne mènent pas à Rome.

Il s’agit surtout de faire ce que l’on aime; faire atterrir

de grands oiseaux, aux envergures de concordes sur des

aéroplanes boisés.

Porter à bras-le-corps ce qui nous unis, la magie du faire

ensemble...

Cette joie n’est pas essoufflée, ni les corps éreintés, la fête

bat son plein.


  --------------------------------------

Il y a cet instant fugace et hautement jouissif où l’on prend conscience qu’on vient de voler du temps au temps, qu’on a réussi ensemble, sinon à s’en abstraire, du moins à s’en détacher.
Si l’on se demande encore pourquoi l’acrobate est acrobate, alors on retiendra qu’il est une parfaite métaphore de cette prouesse.

Et sitôt que l’on prend conscience de cet instant, on mesure à nouveau que le temps nous a déjà rattrapé et même devancé…

En tout lieu et en tout temps nous avançons en vue de connaître l’ivresse des forces ascendantes, l’état d’apesanteur puis l’inéluctable chute.

Pour l’acrobate, ce processus est à l’œuvre au quotidien, à chaque moment de la répétition ou du spectacle et lui fait entretenir un tout autre rapport à la victoire. Là où la réussite devient la promesse d’un échec et l’échec la promesse d’un bonheur.

A bien y regarder on mesure à quel point il s’agit d’un cycle naturel qui peut être reproduit quasi à l’infini tel un ensemble de points portés sur une même ligne. Et pourvu que l’on ait toujours quelqu’un à ses côtés pour vous envoyer en l’air et vous rattraper.

C’est à cet endroit que la dimension du faire et du vivre ensemble prend toute sa dimension. De l’aptitude des corps en mouvement, il ressort finalement moins une prouesse qu’une grande humilité face à leur humaine condition et leur capacité à en repousser les limites.

« Il n’est pas encore minuit… », spectacle de l’équilibre et de la perfection devient ainsi celui du déséquilibre et de la précarité.

En assumant une multiplicité des regards et des points de vue qui s’affranchissent de la quête du plus petit dénominateur commun pour la recherche permanente d’un équilibre entendu comme une succession de déséquilibres, les XY nous livrent une ode à l’humanité brinquebalante et imparfaite.

Comme une urgence à construire ensemble, à jouir de l’instant présent et à se préserver sans incompatibilité aucune.

Comme un appel à rester à l’écoute, vigilants et bienveillants les uns envers les autres.


Spectacle de rues organisé par l'APSOAR à Annonay et dans les alentours


http://www.quelquesparts.fr/fr/programmation/saison-2015/item/77-cie-xy


*UNIS VERS L'UNI



Voir les 5 commentaires

L'humour cinglant, dérangeant et dérangé de Pierre Desprosges sur Noël, la nouvelle année et ..Serge Gainsbourg

Par philkikou - 03-01-2014 14:03:07 - 6 commentaires

( source : http://www.desproges.fr )

NOËL, Dictionnaire superflu à l'usage de l'élite et des bien nantis

Noël nom donné par les chrétiens à l’ensemble des festivités commémoratives de l’anniversaire de la naissance de Jésus-Christ, dit « le Nazaréen », célèbre illusionniste palestinien de la première année du premier siècle pendant lui-même.
Chez le chrétien moyen, les festivités de Noël s’étalent du 24 décembre au soir au 25 décembre au crépuscule.
Ces festivités sont : le dîner, la messe de minuit (facultative), le réveillon, le vomi du réveillon, la remise des cadeaux, le déjeuner de Noël, le vomi du déjeuner de Noël et la bise à la tante qui pique.
Le dîner : généralement frugal ; rillettes, pâté, coup de rouge, poulet froid, coup de rouge, coup de rouge. Il n’a d’autre fonction que de « caler » l’estomac chrétien afin de lui permettre d’attendre l’heure tardive du réveillon sans souffrir de la faim.

La messe de minuit : c’est une messe comme les autres, sauf qu’elle a lieu à vingt-deux heures, et que la nature exceptionnellement joviale de l’événement fêté apporte à la liturgie traditionnelle un je-ne-sais-quoi de guilleret qu’on ne retrouve pas dans la messe des morts.
Au cours de ce rituel, le prêtre, de son ample voix ponctuée de grands gestes vides de cormoran timide, exalte en d’eunuquiens aigus à faire vibrer le temple, la liesse béate et parfumée des bergers cruciphiles descendus des hauteurs du Golan pour s’éclater le surmoi dans la contemplation agricole d’un improbable dieu de paille vagissant dans le foin entre une viande rouge sur pied et un porte-misère borné, pour le rachat à long terme des âmes des employés de bureau adultères, des notaires luxurieux, des filles de ferme fouille-tiroir, des chefs de cabinet pédophiles, des collecteurs d’impôts impies, des tourneurs-fraiseurs parjures, des O.S. orgueilleux, des putains colériques, des éboueurs avares, des équarrisseurs grossiers, des préfets fourbes, des militaires indélicats, des manipulateurs-vérificateurs méchants, des informaticiens louches, j’en passe et de plus humains.
A la fin de l’office, il n’est pas rare que le prêtre larmoie sur la misère du monde, le non-respect des cessez-le-feu et la détresse des enfants affamés, singulièrement intolérable en cette nuit de l’Enfant.

Le réveillon : c’est le moment familial où la fête de Noël prend tout son sens. Il s’agit de saluer l’événement du Christ en ingurgitant, à dose limite avant éclatement, suffisamment de victuailles hypercaloriques pour épuiser en un soir le budget mensuel d’un ménage moyen.
D’après les chiffres de l’UNICEF, l’équivalent en riz complet de l’ensemble foie gras-pâté en croûte-bûche au beurre englouti par chaque chrétien au cours du réveillon permettrait de sauver de la faim pendant un an un enfant du Tiers Monde sur le point de crever le ventre caverneux, le squelette à fleur de peau, et le regard innommable de ses yeux brûlants levé vers rien sans que Dieu s’en émeuve, occupé qu’Il est à compter les siens éructant dans la graisse de Noël et flatulant dans la soie floue de leurs caleçons communs, sans que leur cœur jamais ne s’ouvre que pour roter.

La remise des cadeaux : après avoir vomi son réveillon, le chrétien s’endort l’âme en paix. Au matin, il mange du bicarbonate de soude et rote épanoui tandis que ses enfants gras cueillent sur un sapin mort des tanks et des poupées molles à tête revêche comme on fait maintenant.

Le déjeuner du réveillon : la panse ulcérée et le foie sur les genoux, le chrétien néanmoins se rempiffre à plein groin, se revautre en couinant de plaisir dans les saindoux compacts, les tripailles sculptées de son cousin cochon et les pâtisseries immondes, indécemment ouvragées en bois mort bouffi. ô bûches de Noël, indécents mandrins innervés de pistache infamante et cloqués de multicolores gluances hyperglycémiques, plus douillettement couchées dans la crème que Jésus sur la paille, vous êtes le vrai symbole de Noël.

Extrait du
Dictionnaire superflu à l’usage de l’élite et des bien nantisÉditions du Seuil, Points

 

 

Serge Gainsbourg

Le seul génie qui ressemble à une poubelle.

Quand j’étais petit garçon il y avait, dans le village limousin où je passais mes vacances, un homme à tout et à ne rien faire qui s’appelait Chaminade. Chaminade tout court. Au reste, il était trop seul au monde pour qu’un prénom lui fût utile.
C’était un homme simple, au bord d’être fruste. Il vivait dans une cabane sous les châtaigniers des bosquets vallonnés de par chez nous. Sur une paillasse de crin, avec un chien jaune, du pain dur et du lard. L’été, il se louait aux moissons, et bricolait l’hiver à de menus ouvrages dans les maisons bourgeoises. À période fixe, comme on a ses règles ou comme on change de lune, Chaminade entrait en ivrognerie, par la grâce d’une immonde vinasse que M. Préfontaines lui-même n’eût pas confiée à ses citernes. Il s’abreuvait alors jusqu’à devenir violet, spongieux, sourd et comateux. Après sept ou huit jours, sa vieille mère, qui passait par là, le tirait de sa litière et le calait dehors sous la pompe à eau, pour le nettoyer d’une semaine de merde et de vomis conglomérés.
La plupart du temps, Chaminade n’avait pas le sou pour se détruire. Les petites gens du bourg se mêlaient alors de l’aider. Il faut chercher autour des stades pour trouver plus con qu’un quarteron de ploucs désœuvrés aux abords d’un bistrot.
– Ah, putain con, les hommes, regardez qui voilà-t-y pas sur son vélo ? Ho, Chaminade, viens-tu causer avec nous autres, fi de garce ? Chaminade ne refusait pas. Quand il rasait ainsi les tavernes à bicyclette, c’est qu’il était en manque.
Alors les hommes saoulaient Chaminade. Parce qu’on s’emmerde à la campagne, surtout l’hiver à l’heure du loup, et je vous parle d’un temps où la télé n’abêtissait que l’élite. Au bout de huit ou dix verres, Chaminade était fin saoul, il prêtait à rire. C’est pourquoi on l’appelait Chaminade tout court, comme on dit Fernandel.
Quoi de plus aimablement divertissant, en effet, pour un pauvre honnête, que le spectacle irrésistible d’un être humain titubant dans sa propre pisse en chantant Le Temps des cerises ?
On s’amusait vraiment de bon cœur, pour moins cher qu’un ticket de loto qui n’existait pas non plus. On lâchait l’ivrogne sur la place du Monument-aux-Morts où il se lançait alors dans un concours de pets avec le poilu cocardier. Parfois, il improvisait sur La Mort du cygne, tenant les pans de sa chemise comme on fait d’un tutu, avant de s’éclater dans la boue pour un grand écart effrayant. Et les hommes riaient comme des enfants.
En apothéose finale, on remettait de force Chaminade sur son vélo et on lui faisait faire le tour du monument. À chaque tour sans tomber, il avait droit à un petit coup supplémentaire, direct au tonnelet.
Un jour, Chaminade s’est empalé sur le pic de la grille métallique, mais il n’en est pas mort. « Il y a un Dieu pour les ivrognes », notèrent avec envie les bigotes aquaphiles, qui voguent à sec dans les bénitiers stériles de leur foi rabougrie. La dernière fois que j’ai vu Serge Gainsbourg en public, il suintait l’alcool pur par les pores et les yeux, et glissait par à-coups incertains sur la scène lisse d’un palais parisien, la bave aux commissures et l’œil en perdition, cet homme était mourant. Un parterre de nantis bagués et cliquetants l’encourageait bruyamment à tourner autour de rien en massacrant les plus belles chansons nées de son génie.
Irrésistiblement, ces cuistres-là m’ont fait penser aux ploucs, et lui à Chaminade.

Fonds de Tiroir Éditions du Seuil, Points
Ce texte devait figurer dans un recueil que préparait Pierre Desproges. Le titre prévu était : "
Je les connais bien, je leur ai touché la main"



L'humour ?

L’humour, c’est le droit d’être imprudent, d’avoir le courage de déplaire, la permission absolue d’être imprudent.
L’Événement du jeudi 2 octobre 86

Je n’aime pas faire de la peine aux gens. Déranger, oui, mais pas blesser.
Sud Ouest 19 octobre 1984

Est-ce que votre humour a évolué depuis 15/20 ans ?
L’humour, c’est comme les yeux bleus, on en a ou on n’en a pas. Simplement en prenant de l’âge et du métier, en fourbissant ses outils, on s’aiguise. Les outils, c’est le regard qu’on porte sur les choses. On garde les même outils pour fabriquer d’autres projets. L’humour, c’est un regard sur les choses. Un regard déformant.
N comme nouvelles (avril 87) Propos receuillis par Jean-Louis Berger et Gilles Brochard

Humoriste, c’est un mot grave et prétentieux comme philosophe ou spécialiste : je ne suis pas spécialiste de l’humour. C’est par humilité que je ne veux pas être humoriste. En revanche, c’est par vanité que je ne veux pas être comique. Un comique c’est un type qui a le nez rouge, qui pète à table, qui se met une fausse barbe : ça me glace totalement.
Libération 3 février 1983

Est-ce que le rire panse vos plaies profondes ?
Non, pas mes plaies profondes, mes plaies superficielles, comme l’ivrogne qui boit pour oublier qu’il a honte de boire.


         

Voir les 6 commentaires

Adolphe SAX.. par les déSAXés ! ! !

Par philkikou - 26-11-2013 22:45:24 - 9 commentaires


Gershwin Rhapsody In Blue par landscapehd

Un samedi soir sur la terre je suis allé voir un spectacle intitulé « Mystère Sax » par les « déSAXés »** organisé par et au profit de l'ADAPEI de l'Ardèche.***

** http://www.lesdesaxes.com/

Les Désaxés Sax Machine

http://www.youtube.com/watch?v=yg1m00feLks

 

*** http://adapeiardeche.fr/

J'avais juste retenu que c'était un spectacle musical et burlesque. Dés le début du spectacle j'ai pu comprendre le titre « Mystère Sax » et que ce spectacle allait de façon originale et pleine de trouvailles nous narrer l'histoire d'Adolphe SAX, l'inventeur de multiples instruments de musique à vent, dont le saxophone.

Après ce spectacle que j'ai apprécié, j'ai voulu en savoir plus sur cet inventeur... alors, à mon niveau, et grâce au recherche sur le site de la CITE DE LA MUSIQUE DE PARIS sur internet**** voilà le résultat de mes recherches que je vais vous faire partager.

**** http://mediatheque.cite-musique.fr/mediacomposite/cmdm/CMDM000000300/saxophone_histoire_01.htm



1/ Adolphe Sax (1814-1894) - le plus illustre de la famille Sax

Facteur et inventeur d'instruments, Antoine Joseph Sax, dit Adolphe Sax, incarne parfaitement l'esprit d'entreprise du XIXe siècle. Il est l'une des figures les plus marquantes de la facture des instruments à vent de ce siècle.


Portrait de Charles Sax assis,
B. Wagner, E.975.6.7
© Cité de la musique - Photo : Jean-Marc Angles


Né à Dinant (Belgique) en 1814, Adolphe Sax s'initie à la facture instrumentale dès son plus jeune âge auprès de son père, Charles Joseph Sax (1790-1865). Alors qu'Adolphe Sax fait ses premiers pas à Bruxelles, il vient à Paris pour présenter ses instruments à Hector Berlioz et François Antoine Habeneck, chef d'orchestre. Devant un accueil élogieux, notamment celui réservé au saxophone, il s'installe définitivement à Paris en 1842.

Héritier de l'esprit inventif de son père, Adolphe cherche inlassablement à perfectionner les instruments de musique, et plus particulièrement les instruments à vent ; il en améliore la justesse, la qualité de la sonorité ainsi que la facilité de jeu (il dépose 33 brevets) et révolutionne le monde des instruments à vent.

Il obtient de nombreuses médailles et diplômes aux expositions de l'Industrie française et plus tard aux Expositions universelles, reçoit la légion d'honneur et acquiert le titre de directeur de la musique particulière de l'empereur Napoléon III.

La réorganisation complète des musiques régimentaires et l'adoption par l'armée, en 1845, des instruments de son invention (saxhorns, saxophones, saxotrombas), placent Sax en position de monopole.


Saxotromba, Adolphe Sax,
Paris, 1860, E.1683
© Cité de la musique - Photo : Thierry Ollivier

 

Trompette fleur,
Adolphe Sax, E.0934
© Cité de la musique - Photo : Thierry Ollivier

Personnage aux multiples facettes, il est aussi éditeur de musique, rédacteur d'une méthode de saxhorn, professeur de saxophone (il enseigne aux élèves militaires dans les locaux du Conservatoire à partir de 1857), organisateur de concerts, chef de fanfare de l'Opéra.
Sa personnalité hors du commun suscite des jalousies et Adolphe est en butte à de multiples vexations et calomnies. De nombreux procès lui sont intentés ; plusieurs faillites l'affaiblissent, dans une conjoncture défavorable (la Révolution de 1848 et la guerre de 1870). Sax attaque lui-même certains facteurs pour contrefaçon (dont Pierre Louis Gautrot à propos du sarrusophone).
Les fils d'Adolphe Sax continuent d'exploiter pendant quelques temps l'usine paternelle. En 1928, la célèbre Maison Selmer reprend les affaires de la société « Adolphe Sax et Cie ».

 

Le saxophone est sans conteste l'instrument de musique qui a rendu célèbre dans le monde entier son inventeur, Adolphe Sax. Celui-ci commence ses premières recherches entre 1838 et 1840, sans doute en essayant de perfectionner la clarinette basse.



2/ L'invention du saxophone

Pour ne rien divulguer de l'invention dont il déposera le brevet le 21 mars 1846, c'est derrière un rideau qu'elle est présentée en 1841 au jury de l'Exposition de l'industrie belge : le saxophon (ainsi appelé au début) est né.

L'année suivante, à Paris, il présente son instrument à Hector Berlioz qui loue sa sonorité dans le Journal des Débats du 12 juin 1842 : « Elle est de telle nature que je ne connais pas un instrument actuellement en usage qui puisse, sous ce rapport, lui être comparé. C'est plein, moelleux, vibrant, d'une force énorme, et susceptible d'être adouci ». Grâce à cet éloge et à celui de François Antoine Habeneck (chef d'orchestre de l'opéra de Paris), Sax est propulsé dans le monde musical parisien. C'est à Paris, où il établit une fabrique d'instruments de musique en juillet 1843, qu'il va mettre au point la famille complète des saxophones : le sopranino, le soprano, l'alto, le ténor, le baryton, la basse et la contrebasse.


Saxophone ténor, Prestreau, Paris, fin XIXe, E.981.5.3.
Saxophone alto en
mi bémol, Adolphe Sax, Paris, fin XIXe, E.1685
© Cité de la musique - Photo : Albert Giordan

 

Saxophone soprano,
Adolphe Sax, Paris, 1849, E.714
© Cité de la musique - Photo : Thierry Ollivier


Adolphe Sax est l'un des premiers à s'opposer à l'idée que le matériau utilisé joue un rôle primordial dans la sonorité d'un instrument. Il met au premier plan les proportions données à la colonne d'air, donc au tube (surtout au diamètre de la perce et à sa conicité plutôt qu'à la forme de l'enroulement). Cette constatation acoustique fondamentale est à la base de ses travaux et de leur réussite.

Sax retient l'idée du système de production des vibrations de la clarinette qu'il adapte à un instrument en cuivre, au départ de perce parabolique, muni d'un « bec à anche simple dont l'intérieur très évasé va en se rétrécissant à la partie qui vient s'adapter au corps de l'instrument » (brevet du 21 mars 1846).

Clarinette basse, Adolphe Sax, Paris, XIXe, E.1223
Basson, Adolphe Sax, Paris, XIXe, E.1465
© Cité de la musique - Photo : Albert Giordan

 

 

3/ La facture instrumentale et la famille des saxophones

Le saxophone est un instrument d'une facture assez complexe et non une simple adaptation d'un bec de clarinette sur un tube de perce conique.

Il appartient à la famille des bois (comme la clarinette) bien qu'il soit fabriqué en alliage souvent nickelé, argenté ou doré.

L'instrument, de perce conique, est composé de trois parties soudées, le corps, la culasse et le pavillon, sur lesquelles viennent se fixer le bocal et le bec, ce dernier supportant l'anche simple. Des clefs (au nombre de 19 à 22 selon les membres de la famille) commandent l'ouverture et la fermeture des trous latéraux percés sur le corps. Le doigté du saxophone est une combinaison de ceux de la flûte et de la clarinette.

Après son installation à Paris en 1842, Sax crée une famille de saxophones qu'il divise en deux branches distinctes : les saxophones accordés en
mi bémol et en si bémol destinés aux orchestres militaires, et ceux en fa et en do pour intégrer l'orchestre symphonique. Ces derniers déclinent au profit des premiers.



03 Saxophone soprano, Adolphe Sax, Paris, 1849, E.714.
Saxophone ténor en si bémol, Adolphe Sax, Paris, 1854, E.716.
Saxophone baryton en mi bémol, Adolphe Sax, Paris, 1856, E.717.
© Cité de la musique - Photo : Albert Giordan


La famille reste donc composée de sept membres, dont deux ont un corps droit (sopranino et soprano), les autres ayant un pavillon recourbé vers le haut et un bocal coudé :

  • le sopranino mi bémol : le plus aigu, rarement utilisé et uniquement dans les orchestres d'harmonie. Il a la tessiture de la petite clarinette ;
    - le soprano si bémol : il sonne comme une clarinette, une quarte en dessous. Il tient le rôle du premier violon dans le quatuor ;
    - le saxophone alto mi bémol : le plus utilisé dans l'orchestre, il sonne une quinte en dessous. Il tient le rôle du second violon dans le quatuor ;
    - le saxophone ténor si bémol : une quarte en dessous, il sonne comme une clarinette basse. Il a le rôle de l'alto dans le quatuor ;
    - le saxophone baryton mi bémol: il sonne une quinte en dessous ;
    - le saxophone basse si bémol : il sonne une quarte plus bas ;
    - le saxophone contrebasse mi bémol : il sonne une quinte en dessous. Il est rarement utilisé.

    L'engouement de la part des musiciens de jazz pour le saxophone dans les années 1920 et son maintien dans les harmonies et les fanfares incitent d'autres maisons célèbres dans la facture des instruments à vent à se lancer dans sa fabrication.



Musique de la Garde républicaine.
Imprimerie Pellerin, imagerie d'Epinal n°126.

© Paris, Musée national des arts et traditions populaires.

Le cadre européen de sa facture est vite dépassé : les anciennes Maisons Buffet-Crampon, Millereau, Gautrot, Selmer, Couesnon, déjà présentes à la fin du XIXe siècle, sont concurrencées par des marques nouvelles internationales : Adler, Huller (Allemagne), Yamaha(Japon), travaillent à améliorer les compétences de l'ensemble de la famille des saxophones : leur étendue est augmentée, la justesse est améliorée et leur mécanisme perfectionné. Le saxophone répond désormais aux exigences des musiciens et des compositeurs pour tous les styles de musique.

4/ Les grandes expositions

La présentation au public de produits manufacturés à des fins commerciales connaît au XIXe siècle une évolution sans précédent : une nouvelle ère industrielle célèbre le progrès bienfaiteur. D'abord nationales, les expositions deviennent « universelles » vers le milieu du siècle ; la France en accueille cinq (1855, 1867, 1878, 1889 et 1900). Elles décernent des prix dans toutes les branches de l'industrie et de l'artisanat.

Pour les fabricants et les manufacturiers, c'est un moyen des plus efficaces de faire connaître leurs produits : un public nombreux s'y presse, les journaux s'emparent de l'événement, un rapport officiel rend compte de chaque exposition.

Les instruments de musique occupent une place de choix et la compétition entre facteurs se traduit par la multiplication des inventions, afin de conquérir une part de marché toujours plus importante : en France, au XIXe siècle, plus de 4000 brevets consacrés aux instruments de musique ont été enregistrés. De nouveaux instruments voient le jour : l'accordéon, l'harmonium, le saxophone...


Saxophone basse, Sax (Adolphe Edouard),
Paris, début XXe siècle, E.995.20.1, marque.
© Cité de la musique - Photo : Jean-Marc Anglès


Adolphe Sax expose pour la première fois à Paris des clarinettes, des flûtes, des cors et des bugles perfectionnés, à l'Exposition des produits de l'Industrie française de 1844. Le jury lui décerne une médaille d'argent. C'est en 1849, à Paris, qu'il présente au public ses familles nouvelles de saxotrombas et saxhorns. Il obtient la médaille d'or. Il participe également à la première Exposition universelle en 1851, à Londres, puis à celles de Paris en 1855 et 1867 où il remporte le seul Grand Prix décerné à la facture instrumentale.

 

Journal amusant n°1856. Paris,
© Musée national des arts et traditions populaires

- Savez-vous pourquoi les nouvelles trompettes de Sax font tant de bruits!
- C'est pour empêcher d'entendre ce qu'on dit de leurs anciens pianos...

5/ Le saxophone en musique


Concert chez Adolphe Sax avec Abd-el-Kader,
Anonyme, E.975.6.4
© Cité de la musique - Photo : Jean-Marc Angles

 

Georges Kastnerpublie la première méthode de saxophone en 1846, chez Troupenas et Cie. Il est aussi le premier compositeur à employer le saxophone (basse, en ut) dans l'orchestre symphonique, pour son oratorio Le Dernier Roi de Juda, créé au Conservatoire de musique de Paris en 1844. Il est bientôt suivi par Meyerbeer, Massenet et Saint-Saëns. Lors des représentations de Tannhaüser à l'Opéra de Paris, Richard Wagner préconise l'emploi de saxophones à défaut de cors. Ambroise Thomas utilise le saxophone alto dans Hamlet (1898) aussi bien comme accompagnateur que comme soliste. Mais c'est pour le mélodrame d'Alphonse Daudet, L'Arlésienne (1872), que Georges Bizet écrit un des premiers grands solos pour saxophone alto, à partir duquel il compose plus tard deux suites symphoniques. C'est incontestablement l'œuvre pour saxophone la plus célèbre du XIXe siècle.

Rapidement, les harmonies et les fanfares militaires adoptent le saxophone qui donne une plénitude et une puissance de son et crée une homogénéité de timbres entre les bois et les cuivres.
Au XIXe siècle, les quelque 300 « solos » sont composés pour saxophone et destinés à être joués au Jardin d'Hiver, salle Sax, rue Saint-Georges ou sous les kiosques à musique.

Il faut attendre le début du XXe siècle avec la
Rhapsodie pour orchestre et saxophone de Claude Debussy (1903) et le Choral varié op. 55 de Vincent d'Indy (1903) pour que le saxophone trouve véritablement sa place au sein de l'orchestre symphonique. Un peu plus tard, Maurice Ravel dans le Boléro (1928) et Serge Prokofiev dans le Lieutenant Kijé (1934-1937) offrent des solos au saxophone ténor. Deux virtuoses accèdent à la notoriété : Marcel Mule et Sigurd Rascher.

Mais c'est le jazz qui révèle le saxophone au grand public et lui donne ses lettres de noblesse. Son timbre nuancé séduit les chanteurs de negro - spirituals qui s'en emparent : il est au cœur de cette nouvelle musique qui voit le jour à la Nouvelle Orléans (1920-1925).

 

Erskine Tate's Band, avec Louis Armstrong,
début des années 20.

© Coll. Francis Paudras. Jazz memories


Dès lors, de grands saxophonistes ne cessent de ponctuer l'histoire du jazz : dans les années 30 et 40, Ben Webster, Coleman Hawkins (orchestre de Duke Ellington), Lester Young, Charlie Parker ; dans les années 50 et 60. Ornette Coleman, John Coltrane, Stan Getz, Pharoah Sanders, Sonny Rollins, et de nos jours, Michael Breker, Joe Lovano ou, en France, François Jeanneau, Julien Loureau...

De nombreux compositeurs du XXe siècle sont alors influencés par le jazz et l'intègrent dans leur orchestration : George Gershwin (
Rhapsody in Blue, Porgy and Bess, Un américain à Paris en 1928...) ou encore Leonard Bernstein (West side story en 1957). Igor Stravinski compose Ebony Concerto (1945) pour l'orchestre de Woody Hermann.
Dans les stages de jazz, les « apprentis-saxophonistes » sont les plus nombreux, témoins du succès artistique et technologique de l'invention d'Adolphe Sax

 

6/ Bibliographie sélective

Sur Adolphe Sax :

Adolphe Sax (1814-1894) : His Life and Legacy, Wally Horwood, Egon Publisher, 1983 [41.48 SAX].

Adolphe Sax (1814-1894) : sa vie, son œuvre et ses instruments de musique, Malou Haine et François Lesure, Université de Bruxelles, 1980 [41.48 SAX].

Catalogue des instruments Sax au Musée instrumental de Bruxelles, suivi de la liste des 400 instruments Sax conservés dans les collections publiques et privées, Malou Haine et Ignace de Keyser, Musée instrumental de Bruxelles, 1980 [41.5 HAI].

Adolphe Sax et la facture instrumentale, Gaston Brenta, Académie Royale de Belgique, 1967 [RES. TP 73].

Sur l'histoire et la facture du saxophone :

Aspects of the Saxophone in American Musical Culture, 1850-1980, Harry Burdette Hindson, U.M.I., 1992 [RES. TH 67].

Le Saxophone, Jean-Louis Chautemps et al., Lattès-Salabert, 1987 [73.12 CHA].

Histoires du saxophone, François Billard, Yves Billard et Gérard H. Rabinovitch, J. Clims, 1986 [45.22 BIL].

Die Saxophone : Beiträge zur Baucharakteristik, Funktion und Geschichte, Karl Ventzke, Claus Raumberger et Dietrich Hilkenbach, E. Bochinsky, 2000 (1979) [45.22 VEN].

Le Saxophone : son histoire, sa technique et son utilisation dans l'orchestre, Marcel Perrin, Ed. d'Aujourd'hui, 1977 [45.22 PER].


7/ Autre liens avec le Saxophone ... :

. http://www.youtube.com/watch?v=J7u9x50GGGs&list=PLE333CDB62ACB97EB

Sidney Bechet - Petite Fleur ( the Olympia Concert Paris, December 8, 1954)


http://www.youtube.com/watch?v=j1bWqViY5F4&list=PLE333CDB62ACB97EB 

: summertime – Charlie Parker



http://www.youtube.com/watch?v=eOVMD6fjDCo

: Daft Punk feat. Pharrell Williams - Get Lucky - Saxophone Duet


http://www.youtube.com/watch?v=1U40xBSz6Dc&list=RDynEOo28lsbc

Gershwin plays Gershwin: Rhapsody in Blue

 

 

Voir les 9 commentaires

Découverte estivale et musicale

Par philkikou - 26-07-2013 10:12:03 - 3 commentaires

Grâce à l'association Vocchora basée à Tournon sur Rhône

http://www.vochora.fr/accueil/index.html

j'ai pu découvrir et apprécier le choeur slovène
VOKALNA  AKADEMIJA LJUBLJANA (choeur amateur !!! )
Grand prix d' Arezzo et Grand prix  européen



Fondé en septembre 2008, V.A.L. est un chœur masculin composé, en fonction des œuvres, de 16 à 20 chanteurs expérimentés représentant l'ensemble de la Slovénie.
Lors du concours d'Arezzo de 2009, ils ont remporté non seulement le Grand Prix, toutes catégories confondues, mais également quatre Premiers Prix. Ce succès a conduit V.A.L. aux finales du Grand Prix Européen à Varna (Bulgarie, 2010) où il s'est imposé brillamment. Cela leur a valu des invitations au Japon et en Chine..

http://www.youtube.com/watch?v=7xTlnvx-keM

http://www.youtube.com/watch?v=7V0c03-5Ya8

 

 Ce concert se déroulait à l'église Macheville de LAMASTRE ***

 

***Lamastre : son triathlon (le 15 Août), sa course de montagne (Lamastre-Nozières fin Mai), son cross des chataignes en Octobre.. et pas loin (Désaignes) son trail Ardéchois !!!

http://www.lamastre.fr/?-Office-Municipal-des-Sports-

=> renseignement complémentaire : bien mangé au Restaurant Le Chataignier Place Seignobos

 et si besoin d'hébergement, un Kikoureur (Ptijean) est prêt à vous accueillir  Sourire

http://www.letapeardechoise.fr/topic/index.html

 

Voir les 3 commentaires

LA chanson...

Par philkikou - 17-02-2013 18:44:23 - 2 commentaires


ORLY par yacine__


Le billet de Jpoggio avec Maître Jacques m'a donné l'idée de faire ce billet et d'échanger avec les lecteurs du Kikoublog pour connaître LA chanson qui vous donne des frissons, la chair de poule, vous émeut???

Pour moi c'est ORLY de Jacques BREL. Chaque fois que j'entends cette chanson, je vois les images virtuelles défiler devant mes yeux, tant le texte et l'interprétation est prenante, vivante...

Quel regret de ne pas avoir pu voir Jacques BREL sur scène, ce devait être quelque chose...

 

http://www.dailymotion.com/video/x4g6ev_orly_music#.USMPT2ezl0g

ORLY

Ils sont plus de deux mille
Et je ne vois qu´eux deux
La pluie les a soudés,
Semble-t-il, l´un à l´autre
Ils sont plus de deux mille
Et je ne vois qu´eux deux
Et je les sais qui parlent
Il doit lui dire « Je t´aime! »
Elle doit lui dire « Je t´aime! »
Je crois qu´ils sont en train
De ne rien se promettre
Ces deux-là sont trop maigres
Pour être malhonnêtes

Ils sont plus de deux mille
Et je ne vois qu´eux deux
Et brusquement, il pleure
Il pleure à gros bouillons
Tout entourés qu´ils sont
D´adipeux en sueur
Et de bouffeurs d´espoir
Qui les montrent du nez
Mais ces deux déchirés
Superbes de chagrin
Abandonnent aux chiens
L´exploit de les juger

La vie ne fait pas de cadeau
Et nom de Dieu c’est triste
Orly, le dimanche,
Avec ou sans Bécaud!

Et
maintenant, ils pleurent
Je veux dire tous les deux
Tout à l´heure c´était lui
Lorsque je disais "il"
Tout encastrés qu´ils sont
Ils n´entendent plus rien
Que les sanglots de l´autre
Et puis
Et puis infiniment
Comme deux corps qui prient
Infiniment, lentement,
Ces deux corps se séparent
Et en se séparant
Ces deux corps se déchirent
Et je vous jure qu´ils crient
Et puis, ils se reprennent
Redeviennent un seul
Redeviennent le feu
Et puis, se redéchirent
Se tiennent par les yeux
Et puis, en reculant
Comme la mer se retire,
Il consomme l´adieu
Il bave quelques mots
Agite une vague main
Et brusquement, il fuit
Fuit sans se retourner
Et puis, il disparaît
Bouffé par l´escalier

La vie ne fait pas de cadeau
Et nom de Dieu c´est triste
Orly, le dimanche,
Avec ou sans Bécaud!

Et puis, il disparaît
Bouffé par l´escalier
Et elle, elle reste là
Cœur en croix, bouche ouverte
Sans un cri, sans un mot
Elle connaît sa mort
Elle vient de la croiser
Voilà qu´elle se retourne
Et se retourne encore
Ses bras vont jusqu´à terre
Ça y est! Elle a mille ans
La porte est refermée
La voilà sans lumière
Elle tourne sur elle-même
Et déjà elle sait
Qu´elle tournera toujours
Elle a perdu des hommes
Mais là, elle perd l´amour
L´amour le lui a dit
Revoilà l´inutile
Elle vivra de projets
Qui ne feront qu´attendre
La revoilà fragile
Avant que d´être à vendre

Je suis là, je la suis
Je n´ose rien pour elle
Que la foule grignote
Comme un quelconque fruit

 

(http://fr.lyrics-copy.com/jacques-brel/orly.htm )

 

Orly est une chanson de 1977, écrite, composée et interprétée par Jacques Brel, parue dans son dernier album Les Marquises. Relatant la difficile séparation d'un couple dont l'homme prend l'avion à l'aéroport d'Orly. Brel y aurait intégré des éléments biographiques, une rupture qu'il aurait lui-même vécue dans les mêmes conditions.

Dans cette chanson d'amour, le narrateur est spectateur de la scène. Il met en évidence l’unité de ce couple en privilégiant tantôt leur individualité (« tous les deux »), tantôt ce qui les joint (« ils »), tout en employant des termes forts (« soudés », « encastrés »)1. Il isole le couple du reste de la foule (« ils sont plus de deux mille et je ne vois qu'eux-deux »).

La fin de la chanson laisse entrevoir que ce moment est fugace et que la femme (restée sur la scène) rejoindra tôt ou tard cette foule dont elle se démarque aujourd'hui.

Le refrain fait référence à la chanson Dimanche à Orly de Gilbert Bécaud : « La vie ne fait pas de cadeau / et nom de Dieu c'est triste Orly le dimanche / Avec ou sans Bécaud »2. On peut voir dans la chanson de Brel une « anti-version » de celle de Bécaud3 (la première est triste, la seconde est joyeuse).

Les essayistes Aurélien Boivin et Maurice Lemire proposent une deuxième lecture de la chanson. Selon eux, on peut également interpréter le couple qui se sépare comme symbolique de l'auteur qui, se sachant atteint du cancer, se sépare de son corps, représenté par la femme.



( http://fr.wikipedia.org/wiki/Orly_%28chanson%29 )

 

Voir les 2 commentaires

Goodbye Emmanuelle !

Par philkikou - 28-10-2012 11:28:47 - 1 commentaire

                            

    Avec la mort récente de Sylvia Kristel, l'actrice qui a incarné le rôle d'Emmanuelle dans le film éponyme, je pense que cette info a réveillé plein de souvenirs, des images, des émotions, à ceux qui ont connu les années 70. ( Eh les d'jeun's je parle 1970, pas 1870 ou 1770, faut pas déconner...)

   Dans ce billet je vais évoquer ce film érotique qui a marqué son époque et cette actrice avec le sketch et les mots de Raymond Devos, l'humouriste joueur et jongleur de mots pour (mon) notre  plus grand plaisir...

                          --------------------

Je Zappe

 

Hier soir, ma femme me dit:

- euh euh, Qu'est-ce qu'on donne ce soir à la télé?

Je lui dis:

- Ben il y a deux films. Sur une chaîne, il y a "Thérèse" dans un genre pieu... classé pieu.

- Et sur l'autre chaîne, il y a "Emmanuelle" dans un genre tout à fait différent ... enfin classé X.

Bon, elle me dit:

- Moi, je vais me coucher, pas toi?

je dis:

- Non, moi je vais rester encore un peu pour voir le film.

Elle me dit:

- Lequel?

Je lui dis:

- Em, emm, emm, emm  ... le pieu ... avec un X.

Elle me dit:

- Tu me raconteras?

je dis:

  • C'est ça! C'est ça! Je te raconterai les détails...

  • Moi j'ai dit :

- Allez, va te coucher, va!

J'allume ma télé. Je prend mon zappeur.

- j'aime bien zapper, moi!

Je dis:

- Bon, voyons "Thérèse" puis ce que c'est ce que j'ai décidé, mais auparavant je vais jeter un petit coup d'œoeil sur "Emmanuelle" ... par acquis de conscience pour me faire une petite idée, bon!

Je Zappe chez Emmanuelle.

- Ah! La belle femme! Ahhh! Aaaaah ! Aaaaah !....

-J'en fais un peu,.. j'en fais un peu … d'accord, bon !

Elle était chez son médecin, qui lui dit :

- Qu'est-ce qui vous arrive?

Elle dit:

-J'ai une crise de foie!

Il lui dit:

- Dévêtez-vous, je vais vous palper!

Elle commence à retirer lentement ses effets ...

Ooooh, j'ai dit:

- Je vois le genre. Allez tout de suite au pieu!

au film,. au film !

Je Zappe sur Thérèse... en extase!

Elle était chez son confesseur qui lui dit:

Qu'est-ce qui vous arrive?

Elle dit:

- J'ai une crise de foi!

Il lui dit:

- Faut prendre le voile! Voilez-vous!

J'ai dit:

- Le temps qu'elle les mette, je vais les mettre sur...

Je zappe sur Emmanuelle: elle avait tout dévoilé !

Alors là j'ai dit:

-Il faut que tu choisisses : ou tu vois le voilé ou tu vois le dévoilé, voilà !

Alors le voilé ou le dévoilé?

-Je dis: « Voilé. vois les deux! »

J'ai zappé avec une telle rapidité qu'à un moment les images n'arrivaient même plus à suivre.

Quand j'ai vu le visage de Thérèse sur le corps d'Emmanuelle, j'ai dit:

- Où tu vas? Où tu vas là?

-J'ai dit :  « Si Thérèse te trouble à ce point, reste sur Emmanuelle!

Et au moment ou je zappais sur "Emmanuelle", ma femme est entrée.

« - J'ai pas sommeil! »

« Ah ! » Et elle me dit:

- Tu regardes toujours Thérèse?

Et j'ai dit:

- Plus, plus que jamais ...!

Elle me dit:

- Tu n'as pas bonne mine, qu'est-ce qui t'arrive?

Eh ben j'ai dit:

- J'ai une crise de foie.

Elle dit:

-De quel foie?

Je dis:

- Des deux foies! Enfin des deux foies ... enfin j'ai dit on a pas deux foies.

J'ai dit:

  • J'ai une crise de ce foie ci, celui qu'on peut palper et puis enfin de l'autre foi, l'impalpable, l'autre mot "foi".

-J'ai mal aux 2 mots à la fois, tu comprends ? Et bien j'ai mal à ma foi et à mon foie

Elle me dit:

- As-tu déja eu mal à tes foies ?

je dit:

- Autrefois, bien des fois j'ai eu mal à mes foies, mais jamais aux deux à la fois...

Heureusement qu'elle ne m'écoutait pas, car j'étais de mauvaise foi.

Elle regarde "Thérèse" et elle me dit:

- Mais, Pour qui Thérèse prie t-elle?

Alors je ne sais pas ce qu'il m'a pris. J'ai dit:

- Elle prie pour le repos du corps d'Emmanuelle!

Elle me dit:

- Pourquoi, qu'est-ce qu'elle a fait de son corps, Emmanuelle?

Alors, j'ai éclaté et j'ai dit:

- Qu'est-ce que tu veux que je te dise? Tu ne m'as même pas laissé voir le film!

             -----------------------------------

              

Pour plus d'infos sur Sylvia Kristel (hélas, sa vie personnelle n'a pas été aussi belle que celle d'Emmanuelle), le film ,... ou Raymond Devos, allez voir sur Wikipédia ou autre...

Et coté musical, si vous voulez vous faire bercer par la voix de Pierre Bachelet :

http://www.youtube.com/watch?v=UZHDuADzwOs

ou de Jane et Serge pour le Goodbye Emmanuelle

http://www.youtube.com/watch?v=6jLN5rDftmQ&feature=related

 

 

   

Voir le commentaire

Haut de page - Aide - Qui sommes nous ? - 0.42 - 559445 visites